lundi 30 avril 2012

Vertigo (1958)

Vertigo, réalisé en 1958, est un film noir américain réalisé par Alfred Hitchcock. Un homme souffrant de vertiges quitte son emploi de policier et se fait engager par une ancienne connaissance. Celle-ci veut qu’il enquête sur sa femme supposément possédée par un esprit.

Les thèmes du film noir présents dans Vertigo sont la ville, la cupidité et la morale ambivalente. Le film se situe à San-Francisco. Le personnage est à la fois cupide et ambivalente; elle se fait engager pour comploter la mort d’une femme, et est ambivalente car, bien qu’elle ait piégé le personnage de James Stewart, elle reste près de lui et se déguise en une autre personne pour le revoir. Par contre, elle n’est pas la seule à avoir une morale ambivalente, car lui aussi, lorsqu’il revoit Madeleine après sa supposée mort, il comprend le stratagème mais ne le dit pas, car il veut rester auprès de celle-ci.

Le personnage de Vera Miles est à la fois une femme fatale et n’est pas un être de lumière. Dans la première partie du film, elle a manipulé le personnage de Stewart pour lui faire croire à sa mort, faisant d’elle la femme fatale. Ensuite, lorsqu’elle le revoit, elle le manipule une fois de plus, à son avantage. Elle n’est pas un être de lumière, dans le sens où elle s’est fait engager pour manipuler le protagoniste de l’histoire.

Le personnage de James Stewart, quant à lui, est un mélange entre celui qui possède un lourd fardeau et le détective privé. En effet, au tout début, il cause involontairement la mort d’un policier qui était venu l’aider en le faisant tomber d’un toit; depuis, il souffre de vertiges. Après cet épisode, il se fait engager pour tenter de découvrir la vérité derrière la femme supposément possédée, mais ensuite, lors de sa «mort», il poursuit tout de même ses recherches.

Le film est surtout caractérisé par des éclairages sombres et des jeux d’ombres, des angles de caméra très prononcés avec des dutch angles, une intrigue complexe, des flash back et des voix off. La voix off, les jeux d’éclairage et le flash back surviennent lorsque Madeleine écrit sa lettre dans son appartement, avouant s’être fait engager pour lui faire croire à sa mort. L’intrigue complexe est causée par les nombreux rebondissements de l’histoire et des nombreuses morts. Les angles de caméras et les dutch angles surviennent lorsque le personnage de James Stewart est pris de vertiges. Les deux scènes à la chapelle sont très représentatives. Le bâtiment est souvent filmé dans contre-plongée très marquée et les plans avec les Effets Vertigo sont réalisés en overhead shot.

Psycho (1960)

Psycho, réalisé en 1960 par Alfred Hitchcock, est un film noir américain. Après avoir volé de l’argent à son employeur, une femme s’enfuie et se réfugie dans un motel perdu. Celle-ci se fait tuer par la mère du propriétaire du motel, et sa disparition pousse sa sœur et son amant à engager un détective privé pour découvrir la vérité.

Les thèmes représentatifs du film noir présents dans Psycho sont le crime, la nuit et la morale ambivalente. L’histoire commence par le vol d’argent de Marion, ce qui est un crime, mais l’histoire se complexifie lorsqu’elle se fait tuer par Mrs. Bates. Le meurtre, qui est un crime, est le cœur de l’intrigue. La nuit est importante, car c’est à ce moment que les meurtres ont lieu. La morale ambivalente est aussi très importante car elle incarnée par le personnage de Norman. D’un côté, il est gentil avec ses clientes et sympathise avec elles, mais le soir venu, il se transforme en sa mère et les tue froidement.

Le personnage de Norman Bates est une combinaison entre le traqué, celui qui traîne le lourd fardeau et la femme fatale. Norman sait que sa mère a tué Marion, et s’est débarrassé du corps de celle-ci. Lorsque le détective vient lui poser des questions sur sa disparition, il sait qu’il est soupçonné, et tente de faire partir celui-ci. Le lourd fardeau consiste à son dédoublement de personnalité. Il est à la fois lui-même et sa mère, et lorsque son côté mère, il est obligé de nettoyer derrière toutes les traces pour écarter tous soupçons. Enfin, son côté mère est la femme fatale du film, puisqu’elle tue toutes les femmes qui s’approchent de Norman et qui pourraient lui voler son amour.

Le détective à la recherche de la vérité est, quant à lui, incarné par plusieurs personnages. D’une part, il y a bien sur le détective privé qui se fait engager par la sœur et l’amant de Marion, mais celui-ci se fait tuer par Mrs. Bates. Après que celui-ci se fasse tuer, la sœur et l’amant deviennent les détectives puisqu’ils vont eux-mêmes interroger le shérif de la région et explorer le motel de Norman.

Psycho possède plusieurs éléments caractéristiques du film noir. Tout d’abord, le film possède un huis-clos oppressif, qui est le motel perdu et isolé. L’intrigue est complexe, car au début le film suit Marion, mais lorsqu’elle se fait tuer le film suit plutôt sa sœur. Il y a aussi plusieurs jeux d’ombres et de lumières. Dans la scène où Marion se fait tuer, le visage de son tueur est toujours caché dans l’ombre pour qu’on ne puisse pas savoir de qui il s’agit. De plus, les intérieurs sont faiblement éclairés, ce qui donne une atmosphère sombre.

Bien que le film ait été tourné dans les années 60, Hitchcock a volontairement décidé de le tourner en noir et blanc, dans le but de réaliser le film avec le moins de budgets et le moins de moyens possible, moins d’un million de dollars, pour prouver qu’un film à petit budget peut avoir aussi, sinon plus de succès qu’un film à gros budget.

Le vol de l’argent présente un point de changement chez le personnage de Marion. Avant de voler l’argent, ses sous-vêtements ainsi que sa sacoche sont blancs, pour représenter la pureté du personnage; après le vol, ses sous-vêtements et sa sacoche sont noirs, montrant que le personnage est passé au côté obscur.

Psycho utilise le McGuffin. Le vol d’argent de Marion n’est qu’un prétexte pour lancer l’histoire. En effet, très rapidement, l’argent quitte l’intrigue de l’histoire et disparaît lorsque la voiture se fait engloutir dans une mare.

La scène où Marion se fait tuer dans sa douche est reconnue pour plusieurs raisons. Tout d’abord, bien que la séquence ne dure que 45 secondes, elle est composée de plus de 70 plans. Les censeurs américains voulaient censurer la scène, mais Hitchcock avait bien prévu le coup; en aucun cas dans la séquence on ne voit les parties de l’actrice, ni le couteau la blesser. De plus, au départ, Hitchcock souhaitait que sa scène n’ait aucune musique off, car il croyait que la scène était auto-suffisante. Bernard Herrmann, qui avait vu la séquence, avait réussi à convaincre Hitchcock de lui laisser quelques jours pour composer une musique pour accompagner le meurtre; sa musique fut finalement utilisée dans toutes les scènes de meurtre du film.

Le fait que Janet Leigh, qui interprète Marion, se fasse tuer au tiers du film a provoqué un certain choc chez les spectateurs. L’actrice était une des plus populaires et des connues, et faire tuer son personnage était inconcevable. L’équivalent du choc serait, dans le film Burn after reading des frères Coen, la scène où le personnage de Brad Pitt, acteur avec une stature similaire à Janet Leigh à l’époque, se fait tuer brutalement par une balle dans la tête au tiers du film.

Psycho est un film qui a grandement marqué l’univers cinématographique. Le film a remporté un Golden Globes et a été nominé dans quatre catégories pour les Oscars. De plus, le film le 14e meilleur film de tous les temps et le meilleur thriller de tous les temps, la citation «A boy’s best friend is his mother» est cotée la 56e meilleur réplique d’un film et le personnage de Norman Bates est coté le second plus grand vilain cinématographique de tous les temps par l’American Film Institute[1].


[1] COLLECTIF. «Psycho (1960)» Internet Movie DataBase, http://www.imdb.com/title/tt0054215/ [En ligne], page consultée le 26 avril 2012

Rebecca (1940)

Rebecca, réalisé en 1940, est le premier film américain d’Hitchcock, co-réalisé avec David O. Selznick. Une jeune femme modeste tombe amoureuse d’un riche homme qui vient de perdre sa première femme. Après qu’ils se soient mariés, elle emménage avec lui dans sa maison et dans son univers bourgeois.

Les thèmes principaux du film Rebecca sont le crime, la morale ambivalente et le pessimisme. Le personnage de Maxime, avant de rencontrer sa nouvelle femme, avait tué son épouse Rebecca et a fait passer sa mort par une mort par noyade. Lorsqu’il avoue son crime à sa nouvelle épouse, les deux montrent leur morale ambivalente; d’un côté Maxime faisait paraître à tous que son premier mariage était heureux alors qu’en réalité il ne l’était pas, et sa nouvelle épouse, au lieu d’avertir les autorités, tombe encore plus en amour avec Maxime. Enfin, le pessimisme est présent à la fin du film, lorsque le corps de Rebecca est retrouvé. Maxime est convaincu qu’il se fera arrêter pour le meurtre de sa première femme.

Le personnage de Maxime est celui qui traîne le lourd fardeau. Il cache de tous le fait qu’il ait tué sa première épouse, Rebecca. La femme fatale est, bien qu’elle soit morte, Rebecca. Son souvenir hante Maxime, ce qui le met dans une situation précaire, lui fait risquer une condamnation et un emprisonnement et met son nouveau mariage en danger. Enfin, le perdant masochiste est la femme de ménage. Celle-ci adorait Rebecca et était sa confidente, mais lorsqu’elle apprend que Maxime l’a peut-être tuée, elle entre en état de choc et brûle son manoir.

Les caractéristiques principales stylistiques du film noir présentes dans Rebecca sont le huis clos oppressif, l’intrigue complexe, les jeux d’ombre et les atmosphères sombres. Le huis clos oppressif est le manoir de Maxime qui est totalement isolé dans les bois, loin de la ville. L’intrigue est complexe, dans le sens où Maxime révèle qu’il a tué Rebecca car il croyait qu’elle était enceinte d’un autre alors qu’en réalité elle avait une tumeur.

Le film a remporté deux prix aux Oscars et a reçu neuf autres nominations. Rebecca a remporté le prix du Meilleur film de l’année, mais Hitchcock n’a pas reçu le prix puisqu’il fut décerné à David O. Selznick.

samedi 14 avril 2012

Le film Western

Stagecoach, réalisé en 1939, est un film Western de John Ford. Mettant notamment en vedette Claire Trevor ainsi que John Wayne, Stagecoach raconte l’histoire d’un groupe de personne composé d’un médecin ivrogne, d’une prostituée (interprétée par Claire Trevor), d’une femme enceinte, d’un vendeur de whisky, d’un malhonnête banquier, d’un joueur et d’un récent évadé de prison (interprété par John Wayne), qui décide de voyager à bord d’une diligence, et ce, malgré les menaces d’attaques apaches.

Lieux
L’histoire se déroule dans l’ouest, proche de la frontière nord du Mexique. La diligence, en partant de la ville de Tonto en Arizona, débouche sur plusieurs lieux différents. Il y a au début, une vallée, puis ils arrivent à un fort militaire. Lorsqu’ils repartent après que la femme enceinte ait accouché, la diligence se retrouve dans Monument Valley, avec un paysage de désert et les montagnes singulières du lieu. Lorsqu’ils parviennent enfin à destination, la ville de Lordsburg, au Nouveau-Mexique.

Personnages
Presque tous les personnages typiques des Westerns se retrouvent dans Stagecoach. Il y a la prostituée, la mère admirable, un hors-la-loi, un escroc, la cavalerie et les indiens.

Accessoires
L’accessoire le plus évident du film est sans conteste le cheval. Il doit y avoir au moins, sans exagérer, une cinquantaine qui ont été utilisés pour le film. Si le cheval est un accessoire, la diligence aussi peut être considérée comme un accessoire important. Enfin, il y a le fusil, mais il n’est pas aussi présent ni aussi important que, exemple, les fusils qu’il y a dans les films de Sergio Leone.

Thèmes
Le thème le plus important du film est le déplacement. Les personnages se déplacent à bord d’une diligence pour changer de ville. Ensuite, pour les thèmes secondaires, il y a l’émigration, car certains personnages, comme la prostituée, étaient contraints de déménager et de trouver logis ailleurs. Pour ce qui est du personnage du hors-la-loi interprété par John Wayne, il est plutôt relié au thème de la vengeance. S’il décide de faire le voyage à bord de la diligence c’est pour aller venger la mort de son père et de son frère.

Appréciation
J’ai décidé d’écouter Stagecoach car, pour le cours de Courants II, il fallait écouter un film coté 1 sur MédiaFilm. J’ai donc décidé d’écouter un film Western, faisant d’une pierre deux coups. J’ai adoré ce film, principalement pour la scène où, vers la fin, la diligence se fait attaquer par les Apaches. On voit tout d’abord la diligence sortir d’un ravin et s’engager dans une plaine. Des apaches les attendaient et dévalent une montagne pour les attaquer. S’ensuit alors une attaque où la diligence tente d’échapper à la cinquantaine d’amérindiens pour finalement se faire sauver par la cavalerie. La scène est composé à la fois de quelques plans rapprochés tournés en studio, mais la majorité sont tournés à Monument Valley.

Cette scène est époustouflante. Dans la scène, il y a des apaches qui descendent une montagne très abrupte, pratiquement un ravin, à cheval, très rapidement. Ensuite, un des hommes de la diligence sort de la cabine et se faufile sur le toit, et se met à tirer. Il y a plusieurs apaches qui tombent de leurs chevaux et même les chevaux se renversent parfois. Plus tard dans la scène, un apache réussi à grimper sur les premiers chevaux de la diligence, mais tombe et se fait piétiner par les chevaux et se fait écraser par les roues. Ensuite, le conducteur échappe les reines, et un des hommes de la diligence grimpe sur les chevaux et saute de l’un à l’autre pour rattraper les reines échappées.

Rappelons que nous sommes en 1939, bien avant l’ère du CGI, et que toutes les cascades énumérées ci-haut ont été réalisées telles qu’elles paraissent dans le film. Alors, oui, il y a vraiment une cinquantaine de chevaux qui se sont élancés d’une falaise, oui, ceux qui les chevauchaient se sont jetés sur le sol lorsque leur personnage était touché dans le film, oui, les chevaux qui tombaient par terre se sont vraiment pitchés par terre avec leur cavalier sur le dos, oui, il y a vraiment eu un cascadeur qui s’est fait piétiné par six chevaux et qui s’est fait roulé dessus par une diligence, oui, il y a vraiment quelqu’un qui s’est élancé depuis le poste de conducteur d’une diligence et s’est vraiment élancé d’un cheval à un autre pour rattraper des reines. Cette scène est vraiment incroyable, un must-see pour les amoureux de Westerns.

jeudi 22 mars 2012

Le film noir

Shutter Island, adaptation éponyme du roman de Dennis Lehane, est un film noir réalisé par Martin Scorsese en 2010. Mettant en vedette Leonardo DiCaprio, le film raconte l’histoire du marshal Teddy Daniels qui enquête sur la disparition d’une patiente d’un asile isolé sur une île. À mesure que ses investigations progressent, le marshal se met à soupçonner les gens employés de l’asile et qu’il y a complot.

Caractéristiques du film
Thèmes
Crime
Le crime est un thème important dans Shutter Island, car, d’un côté, tous les internés sont des criminels violents, qui ont, pour la plupart, déjà tué des personnes. D’un autre côté, tous les employés de l’île sont, aux yeux du protagoniste, des criminels, car ils effectuent, selon lui, des expérimentations illégales, des lavages de cerveau et des lobotomies.

Morale ambivalente
Le personnage de Teddy un personnage ambivalent, illustré par un dédoublement de personnalité. D’un côté, il est marshal, représentant de la loi, héro, à la recherche de la vérité et de celui qui a tué sa femme. Mais d’un autre côté, il est un homme déséquilibré, et sans s’en rappeler, est celui qui a tué sa femme, et est donc à la recherche de lui-même.

Personnages
Fardeau
Le personnage de Teddy possède un lourd passé. Il a été témoin des violences des camps de concentration en Europe lors de la Seconde Guerre Mondiale, et est hanté à la fois lorsqu’ils ont enlignés les soldats allemands pour les tuer d’un coup, et du général qui a manqué son suicide. Aussi, il porte un fardeau qu’il n’est pas capable d’assumer, celui de sa femme qu’il a abattu parce qu’elle a tué leurs trois enfants.

Recherche de la vérité
Le personnage de Teddy, représentant de la loi, est à la recherche de la vérité. Au départ, il cherche seulement à savoir comment Rachel a réussi à s’évader de sa chambre, mais après, il cherche à savoir la vérité concernant sur l’île entière, pourquoi il est venu enquêter dans l’asile, qui est réellement Rachel, qu’est-ce que cache le bloc C de l’asile, où est l’homme qui a tué sa femme, s’il y a des expérimentations sur les détenus, et ainsi de suite.

Le traqué
Dans la scène où Teddy rencontre la «vraie» Rachel dans une grotte, celui-ci comprend qu’il est un homme traqué. Il est convaincu que tous les employés de l’île sont au courant des expérimentations faites sur l’île et qu’ils tentent de le faire passer pour fou parce qu’il connaît la vérité.

Femme fatale
Dolores, bien qu’elle soit morte, est la femme fatale du film. Son spectre hante Teddy, l’empêche de lui faire lâcher prise. Elle est aussi la cause des soucis de Teddy: c’est elle, lorsqu’elle était vivante, qui l’a fait basculer dans la folie, et son spectre l’empêche de découvrir la vérité derrière sa présence sur l’île.

Caractéristiques stylistiques
Éclairages
La scène où Teddy explore le bloc C, les jeux de lumières sont très marquants. Il y a plusieurs ombres et que très peu de lumière provenant des lumières qui ne fonctionne qu’à moitié et des allumettes, qui est faible et tremblote.

Angles de caméra
Un peu partout dans le film, il y a de nombreux plans qui offrent des perspectives de plongées et de contre-plongées très prononcées. Par contre, il n’y a pas de dutch angle.

Intrigues complexes
L’histoire comporte plusieurs retournements de situations inattendus. Rachel disparait et réapparait d’un coup, Teddy rencontre la «vraie» Rachel, élabore la thèse qu’il y a des expérimentations pour laver le cerveau des détenus, et découvre qu’il est un des patients internés de l’asile.

Flash-back
Tout au long du film, le personnage de Teddy a des flash-back d’expériences vécues par le passé, notamment lorsque, durant la Seconde Guerre Mondiale, il participe à la libération du camp de Dachau. Il a aussi des souvenirs de sa femme, qu’il revoit en rêve, et à la fin, il a un flash-back révélateur de lorsqu’il a découvert que sa femme avait noyé ses trois enfants et qu’il l’a tuée.

Huis clos oppressif
Le film se déroule sur une île, isolée du continent. Le seul moyen d’entrer et de sortir de l’île est d’utiliser un petit bateau, qui ne peut venir que quand le temps est clément. Les courants marins et les falaises empêchent toute tentative d’évasion par la nage. Les personnages sont donc coincés sur l’île, sans aucun moyen de la quitter, le bateau ne pouvant venir à cause d’une tempête.

Appréciation du film
J’ai adoré ce film, et la fin m’a laissée sous le choc. Je trouve que le film était très bien monté et bien construit. Les thèmes du film noir étaient utilisés judicieusement, et le film exploitait la psychologie du personnage principal parfaitement. Le mélange entre les rêves, les traumatismes et les hallucinations permettait de mieux plonger dans un esprit malade et blessé et de comprendre ses souffrances.

lundi 27 février 2012

Film fantastique; El Laberinto del Fauno

El Laberinto del Fauno, réalisé en 2006 par Guillermo del Toro et sorti le 19 janvier 2007 au Canada, est un film s’inscrivant dans le style fantastique. Se déroulant durant la guérilla antifranquiste, une jeune fille nommée Ofelia, déménage en forêt proche d’un labyrinthe avec sa mère, dans un camp franquiste. La nuit venue, elle explore le labyrinthe et rencontre un faune, qui lui apprend qu’elle est une princesse égarée d’un monde souterrain et qu’elle doit passer trois épreuves pour pouvoir accéder à son trône.

Éléments formels du fantastique
Le film El Laberinto del Fauno, étant un film fantastique, contient plusieurs éléments typiques cinématographiques fantastiques. Le premier élément ressortissant est la prédominance du bleu. Presque tous les plans du film étaient saturés; quelques une étaient saturés de jaune, principalement les plans de jour, mais la plus grande partie étaient saturés de bleu, donnant un aspect nocturne et mystérieux.

Un second élément qui fait très «fantastique» est les lieux principaux du film, c'est-à-dire une forêt et un labyrinthe. La forêt est un lieu mystérieux, où tout semble possible et caché. Le labyrinthe est un lieu clos et fermé, où il est facile de se perdre.

Enfin, deux personnages du film sont les incarnations de deux différents types de personnages récurrents du genre fantastique. Le Capitaine serait, dans la branche du monstre psychologique, un génie du mal, en ce sens qu’il essaie de créer le mal, en tentant de faire mourir les soldats ennemis de faim dans la forêt et en donnant des rations extrêmement limités au peuple, et est capable de tuer très froidement et détaché émotionnellement des innocents, sans pour autant être un «génie». Le faune, lui, est un monstre physiologique, une créature animale anthropomorphique, un mélange entre une chèvre et un arbre, ayant une forme assez humaine.

Critique
Lors de la cérémonie des oscars de 2007, le film de Guillermo del Toro a été nominé dans les catégories du meilleur film en langue étrangère, du meilleur scénario original et de la meilleure musique puis est lauréat des prix de la meilleure photographie, meilleure direction artistique et du meilleur maquillage.

Aaaah… ce film est un de mes préférés… C’est un de mes préférés, d’une part, car l’histoire est très touchante, il y a certains parallèles intéressants entre le faune et le capitaine, mais aussi parce qu’il est très beau visuellement. Je crois que le prix le plus mérité du film est l’oscar du meilleur maquillage. Lorsqu’on s’y attarde, on se rend compte que la plupart des créatures, comme le monstre blanc avec les yeux dans les mains, mais aussi le faune, ne sont pas des animations CGI, mais de vraies personnes dans des costumes. Et disons le, des costumes extrêmement réussis et réalistes. Le costume du faune est tout simplement phénoménal: ce n’est que de la mousse, du latex et du maquillage, mais le personnage semble réellement être fait de bois et de mousse! Incroyable… Pour l’oscar de la meilleure photographie, je crois aussi qu’il est mérité, le film était visuellement très beau, les images saturées ne semblaient pas artificielle. Enfin, pour ce qui est de l’oscar de la meilleure direction artistique, lui aussi est amplement mérité, simplement pour la création du costume du faune. Les environnements, que ce soit l’intérieur de la maison ou pour l’atmosphère du labyrinthe, semblaient vrais, et les costumes étaient d’époque. Comment ne pas aimer ce film?

samedi 18 février 2012

Dziga Vertov (1896-1954)

Dziga Vertov, né Denis Abramovich Kaufman le 2 janvier 1896 à Vialystok et mort le 12 février 1954 à Moscou, a innové le monde cinématographique par des techniques et des effets de montages.

En 1918, Vertov commence à tourner des documentaires et à expérimenter en montage. Un an plus tard, Vertov, accompagné de plusieurs autres réalisateurs, créent le Kino-oki (littéralement cinéma-œil). Le but de ce groupe n’était pas de faire du cinéma de fiction ou de divertissement, avec des scénarios et des vedettes filmé en studio; le groupe désirait  faire du cinéma vérité, de filmer ce que l’œil humain voyait, la vie des gens de tous les jours; ils faisaient des documentaires sur monsieur et madame tout-le-monde.

Au milieu des années 20, Vertov se mit à filmer avec des angles étranges, des split-screens, des superpositions, des animations en stop-motion, des ralentis et des accélérés. Bien que ses méthodes laissaient le publique assez indifférent, les avant-gardes européens le félicitèrent.

L’Homme à la caméra (Человек с киноаппаратом) est un film réalisé en 1929 par Dziga Vertov. Le film met en vedette toute la population de toutes les classes sociales d’Odessa, qui est filmée du début jusqu’à la fin d’une journée typique.

J’ai trouvé le film vraiment très intéressant. Une chose que j’ai trouvée surprenant est les effets techniques utilisés, comme les split-screens, les slow-mo et les accélérés. Aujourd’hui, n’importe qui avec un ordinateur peut facilement faire des effets du genre, mais Vertov lui faisait ses effets sur pellicule, en collant et en manipulant manuellement les films. Le type de montage très rapide créé par Vertov n’était pas qu’avant-garde, il a aussi marqué le monde du montage. De nos jours, sa technique de montage est toujours utilisée, notamment dans les publicités et les clips musicaux.

Ce qui m’a vraiment fait dire «Woah…» c’était les mises-en-abîme du film dans le film. À certains moments, on voyait une monteuse en train de coller et de relier des films, puis on voyait à l’écran ce qu’il venait de se faire. Ou à d’autres instants, on voyait Vertov en train de filmer, puis on voyait ce qu’il avait filmé. J’ai trouvé cela très original. Par contre, je n’ai pas aimé avoir comme musique de fond du Madona. Ce n’est pas que je ne l’aime pas, mais je ne crois pas que c’était approprié. Oui, à plusieurs reprises, on avait l’impression que le film pouvait être un clip dont la manière qu’il était fait (même que parfois j’avais l’impression que  l’image et le son fittaient vraiment trop parfaitement pour être du hasard), mais c’est la combinaison entre Madona, avec ses chansons et ses paroles, l’univers très matérialiste américain, le monde glamour et les images de ses show que tout le monde connait, et entre la réalité sociale des gens des années 20 dans un régime soviétique que j’avais un petit malaise. Mettre tout le film au complet avec du Madona, j’ai trouvé que c’était trop, mais par contre, j’aurais trouvé intéressant de voir seulement certains extraits isolés avec la musique.