dimanche 29 janvier 2012

B-A de la semaine; Prometheus

Bon… je crois qu’il est évident que Prometheus un mélange de sci-fi et d’horreur… et je crois qu’il est évident qu’il est très peu probable que j’aille voir ce film au ciné, tout simplement parce que je n’aime pas ce genre de film, et que je suis capable de prévoir approximativement toute l’histoire du film simplement avec la bande-annonce.

Au départ, un groupe d’astronautes vont débarquer sur une planète étrange pour une raison quelconque (soit qu’ils ont reçus un message de détresse, soit parce que leurs instruments scientifiques deviennent fous, soit parce que leur vaisseau est tombé en panne, ou autre chose du genre). Puis ils vont débarquer sur la planète myyyystééérieuse, et pendant un grand moment, ils ne verront rien de spécial, mais, nous spectateurs nerveux se bourrant la face de pop-corn, savons, grâce à une focalisation zéro (ou transposée) que quelque chose de mauvais se prépare… Éventuellement (oh! surprise), un des pauvres petits astronautes se fait attaquer par les e.t.. Les astronautes se font tuer un par un, et les e.t. sont de plus en plus puissants. Entre-temps, les astronautes feront une découverte qui (omg) bouleversera l’humanité (style, la race humaine a été créée par les méchant extra-terrestres pour servir de joujou, de nourriture, de nid où déposer des œufs ou autre connerie du genre) À la fin, après que presque tout l’équipage se soit fait tué, le dernier survivant tente de s’enfuir vers la Terre et 1) réussit à s’enfuir dans une navette de secours sans savoir qu’un extra-terrestre est à bord aussi ou 2) se fait tuer au tout dernier moment (soit qu’il s’est fait attaqué par un des e.t., soit son vaisseau a explosé, ou autre).

Enfin, si je n’aime pas les sci-fi d’horreur, c’est tout simplement parce que ce type de film est extrêmement prévisible, que le seul type de plaisir que je peux avoir en voyant ce genre de film est de rire de la situation et de me moquer des personnages.

samedi 28 janvier 2012

Le cinéma burlesque

Charlie Chaplin (né Charles Spencer Chaplin Jr.), né le 16 avril 1889 et mort le 25 décembre 1977, était un célèbre réalisateur et acteur hollywoodien. Connu pour son personnage Charlot, Chaplin fut un grande figure du cinéma burlesque.

Filmographie (films réalisés)
Burlesque on Carmen (1916)
Shoulder Arms (1918)
The Kid (1921)
The Pilgrim (1923)
A Woman of Paris: A Drama of Fate (1923)
The Gold Rush (1925)
The Circus (1928)
City Lights (1931)
Modern Times (1936)
The Great Dictator (1940)
Monsieur Verdoux (1947)
Limelight (1952)
A King in New York (1957)
A Countess from Hong Kong (1967)

City Lights, sortit en 1931, est un film burlesque réalisé par Charles Chaplin. Lorsqu’un vagabond et une femme aveugle endettée tombent amoureux l’un de l’autre, celle-ci est persuadée qu’il est un homme riche. Pour renforcer cette illusion, le vagabond utilise une série de stratagèmes pour essayer de l’aider financièrement.

Jeu physique
Puisque le film est muet, les acteurs doivent avoir un jeu physique exagéré pour faire comprendre la situation sans parole. Dans la scène où le millionnaire tente de se suicider, il fait de grands gestes dramatiques, secoue ses bras dans tous les sens et secoue la tête, se passe un nœud coulant au cou et attache la corde à une roche. Il ne prononce pas un seul mot, mais grâce à son jeu physique exagéré, on comprend facilement la situation. Puis on voit Charlot arriver et descendre candidement un escalier et, après un petit dialogue, le millionnaire échappe sa roche sur le pied de Charlot. Celui-ci se met à sauter dans les airs, se tenant le pied. Son geste est bien exagéré, mais on comprend facilement qu’il a mal. Aussi, en exagérant les gestes, ceux-ci ont aussi une petite touche comique, car personne n’agit vraiment de la sorte dans la réalité.

Rapidité des mouvements
Le moment dans le film ou les accélérations des mouvements des personnages que j’ai trouvé le plus marquant est dans la scène du combat de boxe, juste avant que Charlot ne se batte. Il est dans les vestiaires en train de s’échauffer, et frappe dans le vide à une vitesse exagérée. Je trouve que l’effet est extrêmement comique, car il a l’air déchaîné vu à la vitesse qu’il fait ses mouvements, et en arrière plan, les autres boxeurs vaquent tranquillement à leurs occupations. Aussi, en accélérant l’image, on peut voir toute la détermination du personnage à gagner de l’argent pour aider la fille aveugle, et ce, sans aucun son, simplement en exagérant la vitesse de l’image.

Bastonnade
Lors de la scène du cambriolage, le millionnaire se fait assommer par derrière par un bâton ou par une matraque, chancelle (de manière exagérée) et tombe par terre (de manière exagérée). Charlot se met à sauter partout dans la pièce, tentant d’échapper aux cambrioleurs et réussie à appeler la police. Bien que le millionnaire se soit fait frapper et soit sans connaissance, la scène ne peut être prise au sérieux, notamment à la manière (assez loufoque) dont les deux cambrioleurs se cachaient derrière le sofa avant l’attaque, et à la chute exagérée du millionnaire.

Chutes corporelles
À plusieurs reprises dans le film, les personnages font des chutes, tombent par terre, comme lors du match de boxe, où les deux personnages tombent à répétition ou encore lorsque Charlot rencontre pour la première fois le bourgeois qui tente de se suicider, ils tombent deux fois à l’eau. Mais la chute qui m’a fait le plus rire (rire est un bien petit mot) est lorsque Charlot et son nouvel «ami» vont fêter en ville. Ils entrent dans un restaurant, et pour aucune raison, Charlot se met à glisser, tombe par terre, et se fait littéralement trainer jusqu’à la table. Je ne m’y attendais tellement pas, c’est un de mes gags préférés du film.

Nourriture
Dans la scène où Charlot et le millionnaire font la fête en ville, ils se retrouvent dans un restaurant en train de manger du spaghetti, et un ruban tombe dans l’assiette de Charlot. Évidemment, celui-ci, lorsqu’il prend une bouchée, commence à le manger, mais ne semble pas se rendre compte qu’il ne s’agit pas d’une pâte, puisqu’il se lève de sa chaise pour continuer à le manger. Le millionnaire s’en rend éventuellement compte (après plus d’une minute!) et coupe le ruban pour que Charlot cesse de le manger.

Un peu plus tard dans le film, lorsque Charlot devient nettoyeur de rue, il décide d’aller voir la fille aveugle à l’heure du dîner. Il se lave les bras et la figure, mais à côté de lui, un homme est en train de dîner, et se fait un sandwich avec, entre autre du fromage qui a exactement la même forme et la même couleur (enfin, le même gris) que le savon. Charlot se met à le laver les mains avec le fromage, s’en rend compte, jette le fromage par terre et reprend le savon. Mais, au lieu de le remettre sur le baril, là où il était au début, il le met sur la tranche de pain de celui qui est en train de se faire à manger, et celui-ci ne s’en rend pas compte. Il termine de faire son sandwich, et s’étouffe avec le savon. Après, Charlot lui demande candidement s’il a vu le savon, et l’autre lui crie dessus, avec des bulles qui lui sortent de la bouche.

Absurde
Dans la scène d’ouverture du film, il y a une cérémonie pour d’inauguration d’une statue dans la ville, mais lorsqu’elle est dévoilée, on voit Charlot qui dort dessus. Des représentants lui font signe de descendre de la statue, mais il s’embroche les pantalons dans une épée. Des policiers se met à lui crier dessus, mais s’arrêtent brusquement, car l’hymne national commence, et même Charlot, toujours embroché, se découvre et met son chapeau sur sa poitrine. Dès que l’hymne se termine, les policiers recommence à gesticuler et de faire signe à Charlot de partir. C’est complètement absurde et hilarant, car tous s’arrête d’un coup, et Charlot, qui tente d’être solennel, a le derrière embroché dans une statue et n’arrête pas de trébucher.

Running gag
Dans la scène où Charlot et le millionnaire font la fête en ville, Charlot tente par trois fois d’allumer un cigare. Les deux premières fois, le millionnaire penche son bras de côté et met son cigare dans la bouche de Charlot et celui-ci l’allume les deux fois. La troisième fois, le millionnaire met encore son cigare dans la bouche de Charlot, mais dans l’autre sens, et Charlot se brûle la bouche. Puis une serveuse vient allumer un cigare pour Charlot, mais celui-ci le jette presqu’instantanément dans les airs, brûlant du même coup, la robe d’une dame située derrière lui.

Il y a aussi, tout au long du film, un running gag entre Charlot et le millionnaire. À trois reprises, Charlot tombe par hasard sur le millionnaire *saoul* et s’exclame «Mon ami!», et font la fête. Puis le lendemain, dégrisé, il ne reconnaît même plus Charlot, la première fois lorsqu’il est dans sa Rolls Royce devant chez lui, la seconde fois chez lui dans son lit et la troisième fois après qu’il lui ait donné de l’argent pour aider l’aveugle et qu’il se soit fait assommé par deux cambrioleurs.

Splastick
Vers la fin, lorsque Charlot se fait arrêter, il part pour la prison. C’est une scène assez triste, il vient de donner tout l’argent qu’il avait à la fille aveugle. Il sait qu’il ne peut la revoir, car elle croit qu’il est riche alors qu’il n’est qu’un vagabond, et il lui a dit qu’il serait absent pendant quelques temps. Mais comme si Chaplin ne voulait pas que la scène soit trop triste, son personnage de Charlot, juste avant de rentrer en prison, lance son cigare dans les airs, lui donne un petit coup de pied par derrière et il rebondit un peu, puis le personnage entre candidement (avec sa démarche qui fait penser à un pingouin) en prison, faisant un petit gag visuel pour faire rire et remonter le moral.

Keystone cops
Dans la scène du cambriolage, un premier policier arrive en premier et demande à Charlot s’il a volé de l’argent. Il réussi à sortir de la maison, et en sortant, une vingtaine de policiers arrivent en vitesse à la maison et Charlot leur fait signe d’entrer vite à l’intérieur. Évidemment, tels à une horde de policiers stupides, ils se précipitent à l’intérieur, et Charlot verrouille la porte derrière eux, les embarrant à l’intérieur et s’enfuit.

Appréciation
Disons le en premier, j’ai adoré City Lights. Le film burlesque m’a bien fait rire, ce qui m’a un peu surprise. D’ordinaire, ce que je n’aime pas dans les films comiques, ce sont les gags visuels, car, bien souvent, ce sont des gags stupides; exemple, le personnage (de préférence masculin) se frappe (de préférence entre les deux jambes), prend une pose exagérée et fait «OOOOOOWW!!» (vous avez le trois quart des blagues de plusieurs films avec Will Ferrell et Jack Black). Bien que dans City Lights pratiquement tous les gags étaient visuels, aucun d’entre eux n’étaient de mauvais goût. Les gags visuels étaient drôles, pas parce qu’ils étaient «épais», stupides et niaiseux, mais parce qu’ils étaient cocasses et ajoutaient du charme au personnage de Charlot.

J’ai trouvé très touchante l’histoire entre Charlot et la fille aveugle. Celui-ci essaie toujours de lui faire plaisir et de l’aider. Il fait semblant d’être riche pour pouvoir l’aider financièrement (bien qu’il soit plus pauvre qu’elle!), prend un emploi de nettoyeur de rue pour ramasser de l’argent et fait (injustement) de la prison pour qu’elle puisse garder son logement et pour qu’elle puisse retrouver la vue. (par ailleurs, lorsque Charlot lit le journal à l’aveugle et lui dit qu’il y a une nouvelle chirurgie disponible, dans le journal, sous le titre, il est écrit que la chirurgie est gratuite pour les pauvres, mais à la fin, lorsqu’il lui donne de l’argent pour son loyer, il lui en donne pour la chirurgie… mais bon, passons) Par contre, si l’histoire était très belle et touchante, je l’ai trouvée un peu triste. Charlot sait que si l’aveugle a la chirurgie, elle saura qu’il n’est pas réellement riche et qu’il n’est qu’un vagabond. Lorsqu’il lui donne l’argent, il lui dit qu’il sera parti pour un moment, j’ai trouvé ce moment très crève-cœur, car, par-dessus son bonheur d’être avec la fille, il préfère qu’elle ait la vue et de ne plus être avec elle pour qu’elle puisse être heureuse. À la fin, lorsque Charlot sort de prison, encore plus pauvre qu’au début, il recroise la fille, qui voie maintenant et qui a une boutique prospère de fleuriste. Ce que j’ai trouvé de très beau, c’est que Charlot a accepté d’aller en prison et d’être encore plus pauvre financièrement pour le bonheur de la fille aveugle, et à la fin, lorsqu’elle réalise que Charlot, le vagabond qui n’est pas un millionnaire, était son bienfaiteur, bien qu’elle semble un peu triste, elle lui prend la main et la met sur son cœur… Je trouve la fin parfaite, car je crois qu’elle est juste. Je pense qu’il  aurait été insensé de mettre un happy-ending où ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants.