lundi 27 février 2012

Film fantastique; El Laberinto del Fauno

El Laberinto del Fauno, réalisé en 2006 par Guillermo del Toro et sorti le 19 janvier 2007 au Canada, est un film s’inscrivant dans le style fantastique. Se déroulant durant la guérilla antifranquiste, une jeune fille nommée Ofelia, déménage en forêt proche d’un labyrinthe avec sa mère, dans un camp franquiste. La nuit venue, elle explore le labyrinthe et rencontre un faune, qui lui apprend qu’elle est une princesse égarée d’un monde souterrain et qu’elle doit passer trois épreuves pour pouvoir accéder à son trône.

Éléments formels du fantastique
Le film El Laberinto del Fauno, étant un film fantastique, contient plusieurs éléments typiques cinématographiques fantastiques. Le premier élément ressortissant est la prédominance du bleu. Presque tous les plans du film étaient saturés; quelques une étaient saturés de jaune, principalement les plans de jour, mais la plus grande partie étaient saturés de bleu, donnant un aspect nocturne et mystérieux.

Un second élément qui fait très «fantastique» est les lieux principaux du film, c'est-à-dire une forêt et un labyrinthe. La forêt est un lieu mystérieux, où tout semble possible et caché. Le labyrinthe est un lieu clos et fermé, où il est facile de se perdre.

Enfin, deux personnages du film sont les incarnations de deux différents types de personnages récurrents du genre fantastique. Le Capitaine serait, dans la branche du monstre psychologique, un génie du mal, en ce sens qu’il essaie de créer le mal, en tentant de faire mourir les soldats ennemis de faim dans la forêt et en donnant des rations extrêmement limités au peuple, et est capable de tuer très froidement et détaché émotionnellement des innocents, sans pour autant être un «génie». Le faune, lui, est un monstre physiologique, une créature animale anthropomorphique, un mélange entre une chèvre et un arbre, ayant une forme assez humaine.

Critique
Lors de la cérémonie des oscars de 2007, le film de Guillermo del Toro a été nominé dans les catégories du meilleur film en langue étrangère, du meilleur scénario original et de la meilleure musique puis est lauréat des prix de la meilleure photographie, meilleure direction artistique et du meilleur maquillage.

Aaaah… ce film est un de mes préférés… C’est un de mes préférés, d’une part, car l’histoire est très touchante, il y a certains parallèles intéressants entre le faune et le capitaine, mais aussi parce qu’il est très beau visuellement. Je crois que le prix le plus mérité du film est l’oscar du meilleur maquillage. Lorsqu’on s’y attarde, on se rend compte que la plupart des créatures, comme le monstre blanc avec les yeux dans les mains, mais aussi le faune, ne sont pas des animations CGI, mais de vraies personnes dans des costumes. Et disons le, des costumes extrêmement réussis et réalistes. Le costume du faune est tout simplement phénoménal: ce n’est que de la mousse, du latex et du maquillage, mais le personnage semble réellement être fait de bois et de mousse! Incroyable… Pour l’oscar de la meilleure photographie, je crois aussi qu’il est mérité, le film était visuellement très beau, les images saturées ne semblaient pas artificielle. Enfin, pour ce qui est de l’oscar de la meilleure direction artistique, lui aussi est amplement mérité, simplement pour la création du costume du faune. Les environnements, que ce soit l’intérieur de la maison ou pour l’atmosphère du labyrinthe, semblaient vrais, et les costumes étaient d’époque. Comment ne pas aimer ce film?

samedi 18 février 2012

Dziga Vertov (1896-1954)

Dziga Vertov, né Denis Abramovich Kaufman le 2 janvier 1896 à Vialystok et mort le 12 février 1954 à Moscou, a innové le monde cinématographique par des techniques et des effets de montages.

En 1918, Vertov commence à tourner des documentaires et à expérimenter en montage. Un an plus tard, Vertov, accompagné de plusieurs autres réalisateurs, créent le Kino-oki (littéralement cinéma-œil). Le but de ce groupe n’était pas de faire du cinéma de fiction ou de divertissement, avec des scénarios et des vedettes filmé en studio; le groupe désirait  faire du cinéma vérité, de filmer ce que l’œil humain voyait, la vie des gens de tous les jours; ils faisaient des documentaires sur monsieur et madame tout-le-monde.

Au milieu des années 20, Vertov se mit à filmer avec des angles étranges, des split-screens, des superpositions, des animations en stop-motion, des ralentis et des accélérés. Bien que ses méthodes laissaient le publique assez indifférent, les avant-gardes européens le félicitèrent.

L’Homme à la caméra (Человек с киноаппаратом) est un film réalisé en 1929 par Dziga Vertov. Le film met en vedette toute la population de toutes les classes sociales d’Odessa, qui est filmée du début jusqu’à la fin d’une journée typique.

J’ai trouvé le film vraiment très intéressant. Une chose que j’ai trouvée surprenant est les effets techniques utilisés, comme les split-screens, les slow-mo et les accélérés. Aujourd’hui, n’importe qui avec un ordinateur peut facilement faire des effets du genre, mais Vertov lui faisait ses effets sur pellicule, en collant et en manipulant manuellement les films. Le type de montage très rapide créé par Vertov n’était pas qu’avant-garde, il a aussi marqué le monde du montage. De nos jours, sa technique de montage est toujours utilisée, notamment dans les publicités et les clips musicaux.

Ce qui m’a vraiment fait dire «Woah…» c’était les mises-en-abîme du film dans le film. À certains moments, on voyait une monteuse en train de coller et de relier des films, puis on voyait à l’écran ce qu’il venait de se faire. Ou à d’autres instants, on voyait Vertov en train de filmer, puis on voyait ce qu’il avait filmé. J’ai trouvé cela très original. Par contre, je n’ai pas aimé avoir comme musique de fond du Madona. Ce n’est pas que je ne l’aime pas, mais je ne crois pas que c’était approprié. Oui, à plusieurs reprises, on avait l’impression que le film pouvait être un clip dont la manière qu’il était fait (même que parfois j’avais l’impression que  l’image et le son fittaient vraiment trop parfaitement pour être du hasard), mais c’est la combinaison entre Madona, avec ses chansons et ses paroles, l’univers très matérialiste américain, le monde glamour et les images de ses show que tout le monde connait, et entre la réalité sociale des gens des années 20 dans un régime soviétique que j’avais un petit malaise. Mettre tout le film au complet avec du Madona, j’ai trouvé que c’était trop, mais par contre, j’aurais trouvé intéressant de voir seulement certains extraits isolés avec la musique.

Sergeï Mikhailovich Eisenstein (1989-1948)

Sergeï Mikhailovich Eisenstein, né le 22 janvier 1898 à Riga et mort le 11 février 1948 à Moscou, fut un grand réalisateur de films propagandistes (il réalisa seulement sept longs-métrages) et un théoricien du montage idéologique (ou intellectuel) soviétique.

En 1917, Eisenstein s’engage dans l’Armée Rouge comme ingénieur, durant la Révolution Bolchevique. Il quitte l’armée en 1920, et devient directeur du Théâtre du Peuple à Moscou. Au début des années 30, Eisenstein se rend à Hollywood pour étudier le cinéma parlant.

À l’époque où il fut directeur du Théâtre du Peuple, inspiré par les travaux de Meyerhold et de sa théorie biomécanique, Eisenstein élabore sa propre théorie du montage, le montage intellectuel. Selon cette théorie, plusieurs images chocs ont un grand effet su le spectateur, qui crée un sens entre elles. Par exemple, dans le film La Grève (Стачка), réalisé en 1925, montre une scène où des travailleurs, en grève, se font attaquer et tuer par l’armée. Le combat est très sanglant, et à quelques reprises dans la scène, on peut voir un bœuf qui se fait tuer à l’abattoir. Les deux éléments, l’abattoir et l’attaque de l’armée, n’ont rien de commun, mais le choc créé par les ces deux éléments violents permet au spectateur de faire un lien; les ouvriers se font tuer et égorger de la même manière qu’un bœuf à l’abattoir. Par le montage, le publique percevait, en voyant cette métaphore visuelle, que l’attaque de l’armée était carrément une boucherie.

Sources
CHEVRIER, H.-Paul. Le langage du cinéma narratif, Montréal, Éditions Les 400 coups, 2005, pages 129 et 130.

COLLECTIF. «Sergueï Eisenstein», Les Grands Personnages du Monde, 1000 ans d’histoire, Canada, Les Édidions Héritage inc., collection Héritage Jeunesse, 2003, page 148.

ANKENY, Jason. Sergei M. Eisenstein Biography – Rotten Tomatoes, [En ligne], http://www.rottentomatoes.com/celebrity/sergei_eisenstein/biography.php (page consultée le 13 février 2012).

KAMINSKY, Michael. Sergei M. Eisenstein – Biography, [En ligne], http://www.imdb.com/name/nm0001178/bio (page consultée le 13 février 2012).

Lev Koulechov (1899-1970)

Lev Koulechov, né le premier janvier 1899 à Trambov et mort le 30 mars 1970 à Moscou, était un grand théoricien du montage soviétique.

Koulechov, qui était faible de constitution, fit sa scolarisation à domicile. À quinze ans, lors de la mort de son père, lui et sa mère déménagèrent à Moscou, où il étudia l’histoire et l’art à l’école Stroganov. Plus tard, il étudia à l’École de Peinture de Moscou, et en 1920, Koulechov devint directeur à l’école de cinéma VGIK à Moscou, où il élabora différentes théories sur le montage cinématographique.

Dans ses classes, Koulechov faisait de petites expériences; il montrait un plan d’un homme inexpressif, suivi par soit un bol de soupe, un enfant jouant avec une peluche, une femme nue, ou autre, et à chaque fois, les étudiants s’exclamaient à quel point l’acteur était talentueux. Bien que les plans de l’homme soit tous exactement pareils, les étudiants croyaient qu’il avait une expression différente à chaque plan.

Cette expérience, appelée effet Koulechov, permit de découvrir que les élèves faisaient des liens, sans qu’ils ne le sachent, de cause-effet entre l’acteur et le plan suivant, la cause étant le bol de soupe ou l’enfant, l’effet étant l’acteur inexpressif. Dans l’expérience, il était important de mettre le plan de l’acteur en premier et de mettre le bol de soupe en second, car l’acteur est inexpressif. Lorsque le plan de l’acteur disparait, et que le spectateur voit le bol de soupe, il se remémore le visage de l’acteur et fait le lien entre les deux. Puisque l’acteur était inexpressif, le spectateur se remémore le visage (effet) de manière erronée pour pouvoir faire un lien avec le bol de soupe (cause). Si l’expérience était faite à l’envers, c’est-à-dire de mettre en premier le bol de soupe et de mettre ensuite l’acteur, l’effet de cause-effet ne fonctionnait plus, car le spectateur, qui devait se remémorer le bol de soupe, voyait bien que l’acteur était inexpressif, et le lien ne se faisait pas.

Une autre expérience consistait à montrer une succession de plans serrés, montrant une femme se coiffant, se maquillant, se peignant, s’habillant, se faisait les ongles, se mettant des bas, et ainsi de suite, mais chaque plan montrait une femme différente. Mais puisque les plans étaient serrés, les étudiants ne réalisaient pas qu’il s’agissait de plusieurs femmes différentes, et pensaient qu’il ne s’agissait que d’une seule femme.

Cette expérience, ainsi que l’effet Koulechov, montrent que les spectateurs font toujours des liens entre les plans pour créer un sens. Le montage peut justement les manipuler; en montrant deux choses qui n’ont apparemment aucun lien, les spectateurs les relient pour créer un nouveau sens.

Sources
GÉLINAS, Michel. Faire un film... Comme un pro!, Montréal, Éditions Les 400 coups, 2010, pages 87 à 91.

BRENNAN, Sandra. Lev Kuleshov Biography - Rotten Tomatoes, [En ligne], http://www.rottentomatoes.com/celebrity/lev_kuleshov/biography.php (page consultée le 15 février 2012)

SHELOKHONOV, Steve. Lev Kuleshov - Biography, [En ligne], http://www.imdb.com/name/nm0474487/bio (page consultée le 15 février 2012)

samedi 11 février 2012

Burlesque parlant; Robin Hood: Men in Tights

Robin Hood, Men in Tights, réalisé en 1993, est un film de Mel Brooks. Robin Of Loxley, après avoir combattu dans les croisades avec le roi Richard, est de retours en Angleterre. Lorsqu’il découvre que le prince John, frère du roi, ainsi que le shérif de Rottingham imposent des taxes astronomiques et injustes au peuple, Robin les emmène à se révolter et à chasser le prince du trône.






Jeu physique
À plusieurs reprises dans le film, Cary Elwes, qui incarne Robin, surjoue pour exagérer ses émotions. Dans la scène où il est en prison en Afrique, il tente de s’évader en détruisant ses chaînes, mais lorsque le garde arrive, il prend une pose non-chalande, et essaie d’avoir un air innocent. Ensuite, lorsqu’il voit que son château s’est fait saisir par les taxes (image), il se prend la tête, l’air désespéré. Après, lorsqu’il apprend que son père et sa mère sont morts, que son chien s’est enfuit, que son poisson rouge a été mangé par son chat et que son chat est mort étouffé par le poisson, il prend un air désespéré (en fait, il a plus l’air constipé que d’autre chose). Plus tard, lorsqu’il entraîne les villageois et qu’il découvre qu’ils ne sont tous que des incapables, il le prend la tête, soupire exagérément et fait non de la tête. Enfin, lorsqu’il est avec Marian et qu’il ne peut même pas avoir un baiser d’au revoir, il prend un air désespéré et boude, comme un enfant de cinq ans.

Bastonnade
Dans la scène où Robin est de retours en Angleterre, il rencontre Ahchoo, qui est en train de se faire battre par des soldats. Il décide de l’aider et commence à se battre. Les deux se retrouvent encerclés, et Robin, qui fait une prise à un des soldats, dit à Ahchoo «Watch my back!». Ahchoo se tourne et regarde le derrière de Robin, qui se fait frapper deux fois par un autre soldat, puis il dit «Your back just get punch twice». Puis après, les deux, encore encerclés, se donne un coup d’œil, et se mettent à faire des gestuels et des sons de karatékas, ce qui fait peur aux soldats. Ils se mettent à faire des katanas sur les gardes et les assomment rapidement (tout en faisant «WOOOOAAAAHHHWAAYYAAAAH!»).

Chute corporelle
Dans la scène où Robin fait irruption dans un souper donné par le prince et où il l’avertit qu’il va pousser le peuple à se rebeller, le shérif appelle ses gardes, et une centaine de chevaliers en armure se mettent en ligne et bloquent toutes les sorties. Robin donne un coup sur le premier, et il tombe, faisant tomber celui devant lui, et lui aussi, et ainsi de suite, faisant un effet domino. Tous les chevaliers tombent, sans exception, et ne sont pas capable de se relever.

Rapidité des mouvements
Après que les chevaliers en armures soient tombés, Robin avec quelques de ses Merry Men se battent contre les quelques gardes armés qu’il reste. Blinkin, qui est aveugle, donne des coups d’épée dans le vide. Il commence à frapper sur une poutre verticale, mais en accéléré.

Nourriture
Dans la scène où le prince rend visite à la sorcière, il lui demande une potion qui pourrait rendre Robin faible pour qu’il puisse le battre. Elle se met à mélanger des œufs de corbeau, du sang  de poule, des yeux de crocodiles, des testicules de triton et fait cuire le tout, ce qui fait une omelette. Elle la donne au prince, qui commence à la manger, mais s’étouffe après la première bouchée, réalisant ce qu’il est en train de manger, et que la sorcière n’a même pas commencé sa potion.

Absurde
Le film est bourré d’anachronismes. Le personnage de Ahchoo en est un; dans le prologue et l’épilogue, il fait un rap de l’histoire de Robin pour faire les mises en situations; alors que tous sont habillés en costume du moyen âge, il porte des running shoes, avec des pompes et il porte son chapeau à l’envers comme une casquette; enfin, il utilise un vocabulaire très américain, ex.: «Yo Rob!» «Gotta get pump!» «Hey men! Wazzup!», et ainsi de suite.

Aussi, il y a plusieurs anachronismes visuels: dans le château royal, on peut voir un panneau «EXIT» lumineux au dessus d’une sortie dans la sale du trône; au champ d’entraînement des Merry Men, il y a des mannequins de combats en paille, et leurs têtes sont des cannes géantes de soupes Campbell’s et de pêche Del Monte. Enfin, lorsque le château de Robin est saisit, il reçoit une lettre de saisie, mais la manière dont elle est écrite, on dirait une lettre bureaucratique contemporaine.

Splastick
À quelques reprises dans le film, la caméra heurte quelque chose dans le décor, et arrête le film quelques instants. La première fois, lorsque Marian prend son bain en chantant, le premier plan est un travelling avant qui est à l’extérieur de la pièce, et la caméra s’avance vers une vitre. Le second plan, la caméra est à l’intérieur et film Marian, mais après quelques secondes, on entend un bruit de verre qui se casse, Marian se retourne surprise, et la caméra fait un petit pano pour montrer que la première caméra n’avait pas arrêté d’avancer et a défoncé la fenêtre. La seconde fois, lorsque Marian est sur le point de se marier avec le shérif, la caméra film en plongée l’allée centrale. Lorsque l’abbaye passe en dessous, son bâton cogne dans la caméra et dit «Sorry!». À la fin, lors du combat final entre le Rottingham et Robin, ils se battent à coup d’épée dans une chambre du château, mais ils se ramassent soudainement dans la cantine de l’équipe technique, et Robin embroche accidentellement le sandwich d’un technicien. Celui-ci fait «Hey!», le combat s’arrête quelques instants, le temps qu’il redonne le sandwich et s’excuse.

Running Gag
Dans la scène où Robin et Little John se rencontrent, ils se battent avec de longs bâtons. La musique off est assez lente, et a le même rythme que les bâtons qui se frappent. Puis les deux bâtons cassent en deux tout d’un coup, et la musique arrête en même temps. Les deux personnages semblent surpris, et avec un air de «ah?», jettent chacun une moitié et se remettent à se battre. Les coups de bâtons, qui sont maintenant longs comme des épées, sont deux fois plus rapides, et la musique est aussi deux fois plus rapide. Puis les deux bâtons se cassent encore en deux d’un coup, la musique cesse encore en même temps, et les deux personnages ont une expression de «ah… encore?». Ils jettent encore chacun une moitié, se remettent à se battre, les bâtons encore deux fois plus courts, deux fois plus rapidement, et la musique est encore plus rapide. Puis les deux bâtons se brisent encore en deux tout d’un coup, la musique arrête encore, et les deux observent leur restant de bâton d’un air très étonné. Ils jettent une dernière fois une moitié de bâton, qui sont redus à environ deux ou trois décimètres, et se tapent les jointures, avec une petite musique rapide.

Un autre running gag est la tendance qu’a Robin à faire des discours ennuyants. La première fois, alors qu’il vient de s’échapper de prison avec Asneeze, Robin commence à faire un discours qu’il va retourner à la nage retrouver sa oh grande Angleterre et protéger son fils, et blablabla, et Asneeze l’arrête d’un coup et dit «Oui oui, tu dois partir maintenant». Ensuite, lorsqu’il découvre que le prince et le shérif sont injustes envers le peuple, il jure devant un enfant:
-I vow to put an end to the injustice, right the wrongs, end the tyranny, restore the throne, protect the forest, introduce folk dancing, demand a four-day work week and affordable healt care for Saxons and Normans…
Puis l’enfant le coupe et dit «Ouais ouais, c’est bien… il commence à être tard, et… » et il s’en va. Enfin, vers le milieu, Robin fait un discours devant les villageois pour qu’ils se révoltent et pour les recruter, mais au lieu de les convaincre, il les endort tous sans exeption.

Keystone Cops
Si par keystone cops on sous-entend une horde de policiers stupides, il n’y en a pas vraiment dans le film. Par contre, si on sous-entend l’humiliation de l’autorité, il y en a dans le film. À chaque fois que le shérif de Rottingham apparaît, il se fait systématiquement humilier; il n’est pas capable de parler, fait toujours des lapsus et mélange ses mots, ou bien en duel contre Robin, soit parlant mieux ou soit en le battant à l’épée (sur l’image, Robin a coupé une attache de sa selle, s’est ramassé à l’envers et son cheval part au galop).

Appréciation du film
Ouin… Ce n’était pas parfait, mais c’était sympathique. Une chose que j’ai aimé du film est que, contrairement à Scary Movie, Catastroph Movie, Epic Movie ou Superhero Movie, Robin Hood: Men in Tights avait une vraie histoire. Ce n’était pas qu’un ramassis de blagues plus ou moins drôle sans ligne directrice, le film était la «vraie» histoire de Robin des Bois. Il y avait plusieurs blagues qui étaient vraiment drôles (comme la scène de combat entre Robin et Little John, ou les numéros musicaux), mais il y avait aussi plusieurs moments où il ne se passait rien, il y avait certaines longueurs. Mais en général, j’ai quand même aimé le film, j’ai bien ri, et c’est ma version cinématographique préférée de Robin des Bois (disons que la version Disney est douteuse et j’avais plus ou moins aimé la version de 2010).

lundi 6 février 2012

Cinéclub du 1er février; Midnight Cowboy

Midnight Cowboy, réalisé en 1969, est un film de John Schlesinger, lauréat de l’oscar du meilleur film de l’année. Dans les années 60, un cowboy quitte son far west pour devenir le meilleur prostitué de tout New York. Il s’en sort assez mal, mais se lie d’amitié avec un itinérant italien, qui lui enseigne comment survivre dans Manhattan.

Le duo du gros un peu bête et du petit qui est le cerveau est très cliché, je trouve qu’il est trop souvent utilisé au cinéma, que ce soit dans Of Mice and Men (comme mentionné à l’audi), Timon et Pumbaa dans The Lion King, l’enfant et le robot dans The Iron Giant, les souris Tic et Tac ou bien Astérix et Obélix. Aussi, j’ai trouvé l’histoire assez prévisible, il était évident que, dès qu’il tombait, Rizzo allait mourir à la fin. N’empêche, j’ai trouvé l’histoire assez belle entre les deux personnages principaux, ils sont tous les deux aux antipodes de l’autre, mais pourtant, ils s’entraident et deviennent de grands amis.

Enfin, un commentaire sur le doublage en français… Je ne l’ai pas vraiment aimé. Dustin Hoffman semblait vraiment être dans son personnage, il paraissait l’incarner parfaitement, mais je crois que le doublage a carrément détruit son jeu. Je suis convaincue que si je réécoutais le film en v.o. je trouverais le film infiniment meilleur, car c’est incroyable la tout ce qui se perd dans un doublage, car le jeu d’un acteur n’est pas qu’au niveau physique, il est aussi dans la voix. Personnellement, j’évite le plus possible les films doublés et je me débrouille toujours pour voir les films en v.o., car je crois que les doublages ne rendent jamais justice aux acteurs et à leurs jeux (s’il n’en tenait qu’à moi, tous les films présentés aux cinéclubs ne seraient présentés qu’en v.o.).

Cinéclub du 1er février; Diarios de Motocicleta

Diarios de Motocicleta est un film réalisé en 2003 par Walter Salles. Le film raconte l’histoire d’Ernesto Guevara et d’Alberto Granado alors qu’ils voyagent à travers l’Amérique latine en motocyclette, et y découvrent graduellement les injustices sociales présentes dans les pays.

J’avais déjà vu le film dans un cours d’espagnol au secondaire, et le film était moins pénible que dans mon souvenir. Il faut dire que ma prof était un peu… spéciale (pour rester gentille), et je n’étais pas très ouverte à écouter le film (principalement parce que la prof était un peu beaucoup chiante). Mais lorsque j’ai revu le film, je l’ai vraiment apprécié. Les prises de vues étaient vraiment belles (le film était presqu’un bonbon pour les yeux! :D), et aimé comment le film montrait les deux personnages principaux. On pouvait très bien voir une évolution psychologique des deux personnes à mesure qu’elles voyageaient et prenaient conscience des situations sociales des gens. Le film était basé sur de vrais écrits de voyage des deux personnes, ce qui faisait très authentique.

Enfin, je suis contente d’avoir revu le film parce que cela m’a permis de pleinement apprécier le film pour ce qu’il est, comme quoi il est bon de revoir ses opinions avec recul.

Cinéclub du 1er février; Midnight in Paris

Midnight in Paris, réalisé en 2011 par Woody Allan raconte l’histoire d’un scénariste américain, ayant le désir de devenir un grand écrivain, en voyage à Paris avec sa fiancée, un couple d’amis de celle-ci et ses beaux-parents. Alors qu’il proclame que l’âge d’or est, selon lui, les années 20, une voiture surgit devant lui, à minuit, et l’emmène à Paris dans les années vingt.

J’ai adoré ce film. Ce que j’aime des films de Woody Allan est le petit côté fantastique et le ton un peu léger, comme dans The Purple Rose of Cairo. Au départ, lorsque l’élément fantastique surgit dans le film, on a toujours l’impression que le personnage est un peu fou, mais non, la petite touche magique est bien réelle dans le film. Ce que j’ai particulièrement aimé dans Midnight in Paris est que le film joue avec des éléments historiques, comme lorsque Gil change réellement l’histoire de l’art en voyageant dans les années vingt ou les blagues qui sont faites sur les grands auteurs et peintres de l’histoire de l’art (j’ai particulièrement aimé la scène où Gil va au musée avec sa blonde et le couple d’amis et qu’il bouche un coin à M. Je-sais-tout à propos d’une toile de Picasso).

Une autre chose que j’ai aimée du film est, comme je l’ai déjà dit, la légèreté présente. Tout d’abord, le personnage de Gil voyage dans le temps. Il panique un peu au début, cinq minutes gros max, puis agit comme si voyager dans le temps est chose banale tellement qu’il s’en fait peu. Ensuite, le couple de Gil et de Inez n’est pas très glorieux, et à la place de faire un mélodrame, le film passe encore avec de la comédie; Gil réalise qu’Inez le trompe et la confronte en disant qu’Ernest l’a lu dans son livre et qu’il ne peut pas se tromper (ce qui, quand on y pense, un argument assez absurde). Enfin, les personnages sont tous à la recherche d’un idéal, l’âge d’or. Pour Gil, l’âge d’or est les années vingt. Pour Adriana, qui vit dans les années vingt, l’âge d’or est la Belle Époque. C’est lorsqu’ils se mettent à voyager à la fin du 19e siècle, avec le gag récurant d’une voiture ou d’une carriole qui leur dit «vite, embarquez, on vous attend», que Gil réalise qu’il ne faut pas essayer de vivre dans le passé, que si on veux vivre dans son âge d’or idéal, on se mettra rapidement à rêver à un autre âge d’or et qu’il vaut mieux vivre dans l’instant présent.

Pour terminer, j’ai vraiment adoré écouter Midnight in Paris. C’était une très bonne comédie, avec une belle morale comme fond et une forme très légère et plaisante. Enfin, le film Midnight in Paris est en nomination dans les catégories meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur scénario original ainsi que meilleure direction artistique pour la cérémonie des oscars de cette année. Souhaitons bonne chance au film! :D

samedi 4 février 2012

B-A de la semaine; The Dark Knight Rises

Omg! Qu’est-ce qu’on obtient lorsqu’on mélange une de mes franchises préférées et un de mes réalisateurs préférés? Un film que je veux absolument voir! La bande-annonce est dans le même style et a la même atmosphère que les deux premiers films de Batman de Christopher Nolan (qui étaient extrêmement réussis selon moi). Si la tendance se maintient, The Dark Knight Rises risque d’être vraiment épique! (surtout que le mot épique est utilisé dans la bande-annonce)

Dans la bande-annonce, on voit, bien sur, Bane (le «méchant principal»), Selina (miaou), et un autre qui n’est pas dans le trailer est Ra’s Al Ghul (qui était dans Batman Begins). Par l’affiche du film, la présence de Bane dans le film (le seul vilain à avoir réussi à battre Batman dans les bds (en lui cassant la colone *crack*)), les répliques de Selina et d’Alfred dans la b-a, par le «the epic conclusion» dans un carton dans la b-a, par le teaser du film et les différentes entrevues que Nolan à donné (qui affirme ne pas vouloir faire un nouveau film de la franchise de Batman), il est très probable que, tel le Joker dans Arkham City, Batman se fera tuer à la fin du film... Qu'importe, j'irai le voir! >:D

Vivement le 20 juillet!