samedi 11 février 2012

Burlesque parlant; Robin Hood: Men in Tights

Robin Hood, Men in Tights, réalisé en 1993, est un film de Mel Brooks. Robin Of Loxley, après avoir combattu dans les croisades avec le roi Richard, est de retours en Angleterre. Lorsqu’il découvre que le prince John, frère du roi, ainsi que le shérif de Rottingham imposent des taxes astronomiques et injustes au peuple, Robin les emmène à se révolter et à chasser le prince du trône.






Jeu physique
À plusieurs reprises dans le film, Cary Elwes, qui incarne Robin, surjoue pour exagérer ses émotions. Dans la scène où il est en prison en Afrique, il tente de s’évader en détruisant ses chaînes, mais lorsque le garde arrive, il prend une pose non-chalande, et essaie d’avoir un air innocent. Ensuite, lorsqu’il voit que son château s’est fait saisir par les taxes (image), il se prend la tête, l’air désespéré. Après, lorsqu’il apprend que son père et sa mère sont morts, que son chien s’est enfuit, que son poisson rouge a été mangé par son chat et que son chat est mort étouffé par le poisson, il prend un air désespéré (en fait, il a plus l’air constipé que d’autre chose). Plus tard, lorsqu’il entraîne les villageois et qu’il découvre qu’ils ne sont tous que des incapables, il le prend la tête, soupire exagérément et fait non de la tête. Enfin, lorsqu’il est avec Marian et qu’il ne peut même pas avoir un baiser d’au revoir, il prend un air désespéré et boude, comme un enfant de cinq ans.

Bastonnade
Dans la scène où Robin est de retours en Angleterre, il rencontre Ahchoo, qui est en train de se faire battre par des soldats. Il décide de l’aider et commence à se battre. Les deux se retrouvent encerclés, et Robin, qui fait une prise à un des soldats, dit à Ahchoo «Watch my back!». Ahchoo se tourne et regarde le derrière de Robin, qui se fait frapper deux fois par un autre soldat, puis il dit «Your back just get punch twice». Puis après, les deux, encore encerclés, se donne un coup d’œil, et se mettent à faire des gestuels et des sons de karatékas, ce qui fait peur aux soldats. Ils se mettent à faire des katanas sur les gardes et les assomment rapidement (tout en faisant «WOOOOAAAAHHHWAAYYAAAAH!»).

Chute corporelle
Dans la scène où Robin fait irruption dans un souper donné par le prince et où il l’avertit qu’il va pousser le peuple à se rebeller, le shérif appelle ses gardes, et une centaine de chevaliers en armure se mettent en ligne et bloquent toutes les sorties. Robin donne un coup sur le premier, et il tombe, faisant tomber celui devant lui, et lui aussi, et ainsi de suite, faisant un effet domino. Tous les chevaliers tombent, sans exception, et ne sont pas capable de se relever.

Rapidité des mouvements
Après que les chevaliers en armures soient tombés, Robin avec quelques de ses Merry Men se battent contre les quelques gardes armés qu’il reste. Blinkin, qui est aveugle, donne des coups d’épée dans le vide. Il commence à frapper sur une poutre verticale, mais en accéléré.

Nourriture
Dans la scène où le prince rend visite à la sorcière, il lui demande une potion qui pourrait rendre Robin faible pour qu’il puisse le battre. Elle se met à mélanger des œufs de corbeau, du sang  de poule, des yeux de crocodiles, des testicules de triton et fait cuire le tout, ce qui fait une omelette. Elle la donne au prince, qui commence à la manger, mais s’étouffe après la première bouchée, réalisant ce qu’il est en train de manger, et que la sorcière n’a même pas commencé sa potion.

Absurde
Le film est bourré d’anachronismes. Le personnage de Ahchoo en est un; dans le prologue et l’épilogue, il fait un rap de l’histoire de Robin pour faire les mises en situations; alors que tous sont habillés en costume du moyen âge, il porte des running shoes, avec des pompes et il porte son chapeau à l’envers comme une casquette; enfin, il utilise un vocabulaire très américain, ex.: «Yo Rob!» «Gotta get pump!» «Hey men! Wazzup!», et ainsi de suite.

Aussi, il y a plusieurs anachronismes visuels: dans le château royal, on peut voir un panneau «EXIT» lumineux au dessus d’une sortie dans la sale du trône; au champ d’entraînement des Merry Men, il y a des mannequins de combats en paille, et leurs têtes sont des cannes géantes de soupes Campbell’s et de pêche Del Monte. Enfin, lorsque le château de Robin est saisit, il reçoit une lettre de saisie, mais la manière dont elle est écrite, on dirait une lettre bureaucratique contemporaine.

Splastick
À quelques reprises dans le film, la caméra heurte quelque chose dans le décor, et arrête le film quelques instants. La première fois, lorsque Marian prend son bain en chantant, le premier plan est un travelling avant qui est à l’extérieur de la pièce, et la caméra s’avance vers une vitre. Le second plan, la caméra est à l’intérieur et film Marian, mais après quelques secondes, on entend un bruit de verre qui se casse, Marian se retourne surprise, et la caméra fait un petit pano pour montrer que la première caméra n’avait pas arrêté d’avancer et a défoncé la fenêtre. La seconde fois, lorsque Marian est sur le point de se marier avec le shérif, la caméra film en plongée l’allée centrale. Lorsque l’abbaye passe en dessous, son bâton cogne dans la caméra et dit «Sorry!». À la fin, lors du combat final entre le Rottingham et Robin, ils se battent à coup d’épée dans une chambre du château, mais ils se ramassent soudainement dans la cantine de l’équipe technique, et Robin embroche accidentellement le sandwich d’un technicien. Celui-ci fait «Hey!», le combat s’arrête quelques instants, le temps qu’il redonne le sandwich et s’excuse.

Running Gag
Dans la scène où Robin et Little John se rencontrent, ils se battent avec de longs bâtons. La musique off est assez lente, et a le même rythme que les bâtons qui se frappent. Puis les deux bâtons cassent en deux tout d’un coup, et la musique arrête en même temps. Les deux personnages semblent surpris, et avec un air de «ah?», jettent chacun une moitié et se remettent à se battre. Les coups de bâtons, qui sont maintenant longs comme des épées, sont deux fois plus rapides, et la musique est aussi deux fois plus rapide. Puis les deux bâtons se cassent encore en deux d’un coup, la musique cesse encore en même temps, et les deux personnages ont une expression de «ah… encore?». Ils jettent encore chacun une moitié, se remettent à se battre, les bâtons encore deux fois plus courts, deux fois plus rapidement, et la musique est encore plus rapide. Puis les deux bâtons se brisent encore en deux tout d’un coup, la musique arrête encore, et les deux observent leur restant de bâton d’un air très étonné. Ils jettent une dernière fois une moitié de bâton, qui sont redus à environ deux ou trois décimètres, et se tapent les jointures, avec une petite musique rapide.

Un autre running gag est la tendance qu’a Robin à faire des discours ennuyants. La première fois, alors qu’il vient de s’échapper de prison avec Asneeze, Robin commence à faire un discours qu’il va retourner à la nage retrouver sa oh grande Angleterre et protéger son fils, et blablabla, et Asneeze l’arrête d’un coup et dit «Oui oui, tu dois partir maintenant». Ensuite, lorsqu’il découvre que le prince et le shérif sont injustes envers le peuple, il jure devant un enfant:
-I vow to put an end to the injustice, right the wrongs, end the tyranny, restore the throne, protect the forest, introduce folk dancing, demand a four-day work week and affordable healt care for Saxons and Normans…
Puis l’enfant le coupe et dit «Ouais ouais, c’est bien… il commence à être tard, et… » et il s’en va. Enfin, vers le milieu, Robin fait un discours devant les villageois pour qu’ils se révoltent et pour les recruter, mais au lieu de les convaincre, il les endort tous sans exeption.

Keystone Cops
Si par keystone cops on sous-entend une horde de policiers stupides, il n’y en a pas vraiment dans le film. Par contre, si on sous-entend l’humiliation de l’autorité, il y en a dans le film. À chaque fois que le shérif de Rottingham apparaît, il se fait systématiquement humilier; il n’est pas capable de parler, fait toujours des lapsus et mélange ses mots, ou bien en duel contre Robin, soit parlant mieux ou soit en le battant à l’épée (sur l’image, Robin a coupé une attache de sa selle, s’est ramassé à l’envers et son cheval part au galop).

Appréciation du film
Ouin… Ce n’était pas parfait, mais c’était sympathique. Une chose que j’ai aimé du film est que, contrairement à Scary Movie, Catastroph Movie, Epic Movie ou Superhero Movie, Robin Hood: Men in Tights avait une vraie histoire. Ce n’était pas qu’un ramassis de blagues plus ou moins drôle sans ligne directrice, le film était la «vraie» histoire de Robin des Bois. Il y avait plusieurs blagues qui étaient vraiment drôles (comme la scène de combat entre Robin et Little John, ou les numéros musicaux), mais il y avait aussi plusieurs moments où il ne se passait rien, il y avait certaines longueurs. Mais en général, j’ai quand même aimé le film, j’ai bien ri, et c’est ma version cinématographique préférée de Robin des Bois (disons que la version Disney est douteuse et j’avais plus ou moins aimé la version de 2010).

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