lundi 30 avril 2012

Vertigo (1958)

Vertigo, réalisé en 1958, est un film noir américain réalisé par Alfred Hitchcock. Un homme souffrant de vertiges quitte son emploi de policier et se fait engager par une ancienne connaissance. Celle-ci veut qu’il enquête sur sa femme supposément possédée par un esprit.

Les thèmes du film noir présents dans Vertigo sont la ville, la cupidité et la morale ambivalente. Le film se situe à San-Francisco. Le personnage est à la fois cupide et ambivalente; elle se fait engager pour comploter la mort d’une femme, et est ambivalente car, bien qu’elle ait piégé le personnage de James Stewart, elle reste près de lui et se déguise en une autre personne pour le revoir. Par contre, elle n’est pas la seule à avoir une morale ambivalente, car lui aussi, lorsqu’il revoit Madeleine après sa supposée mort, il comprend le stratagème mais ne le dit pas, car il veut rester auprès de celle-ci.

Le personnage de Vera Miles est à la fois une femme fatale et n’est pas un être de lumière. Dans la première partie du film, elle a manipulé le personnage de Stewart pour lui faire croire à sa mort, faisant d’elle la femme fatale. Ensuite, lorsqu’elle le revoit, elle le manipule une fois de plus, à son avantage. Elle n’est pas un être de lumière, dans le sens où elle s’est fait engager pour manipuler le protagoniste de l’histoire.

Le personnage de James Stewart, quant à lui, est un mélange entre celui qui possède un lourd fardeau et le détective privé. En effet, au tout début, il cause involontairement la mort d’un policier qui était venu l’aider en le faisant tomber d’un toit; depuis, il souffre de vertiges. Après cet épisode, il se fait engager pour tenter de découvrir la vérité derrière la femme supposément possédée, mais ensuite, lors de sa «mort», il poursuit tout de même ses recherches.

Le film est surtout caractérisé par des éclairages sombres et des jeux d’ombres, des angles de caméra très prononcés avec des dutch angles, une intrigue complexe, des flash back et des voix off. La voix off, les jeux d’éclairage et le flash back surviennent lorsque Madeleine écrit sa lettre dans son appartement, avouant s’être fait engager pour lui faire croire à sa mort. L’intrigue complexe est causée par les nombreux rebondissements de l’histoire et des nombreuses morts. Les angles de caméras et les dutch angles surviennent lorsque le personnage de James Stewart est pris de vertiges. Les deux scènes à la chapelle sont très représentatives. Le bâtiment est souvent filmé dans contre-plongée très marquée et les plans avec les Effets Vertigo sont réalisés en overhead shot.

Psycho (1960)

Psycho, réalisé en 1960 par Alfred Hitchcock, est un film noir américain. Après avoir volé de l’argent à son employeur, une femme s’enfuie et se réfugie dans un motel perdu. Celle-ci se fait tuer par la mère du propriétaire du motel, et sa disparition pousse sa sœur et son amant à engager un détective privé pour découvrir la vérité.

Les thèmes représentatifs du film noir présents dans Psycho sont le crime, la nuit et la morale ambivalente. L’histoire commence par le vol d’argent de Marion, ce qui est un crime, mais l’histoire se complexifie lorsqu’elle se fait tuer par Mrs. Bates. Le meurtre, qui est un crime, est le cœur de l’intrigue. La nuit est importante, car c’est à ce moment que les meurtres ont lieu. La morale ambivalente est aussi très importante car elle incarnée par le personnage de Norman. D’un côté, il est gentil avec ses clientes et sympathise avec elles, mais le soir venu, il se transforme en sa mère et les tue froidement.

Le personnage de Norman Bates est une combinaison entre le traqué, celui qui traîne le lourd fardeau et la femme fatale. Norman sait que sa mère a tué Marion, et s’est débarrassé du corps de celle-ci. Lorsque le détective vient lui poser des questions sur sa disparition, il sait qu’il est soupçonné, et tente de faire partir celui-ci. Le lourd fardeau consiste à son dédoublement de personnalité. Il est à la fois lui-même et sa mère, et lorsque son côté mère, il est obligé de nettoyer derrière toutes les traces pour écarter tous soupçons. Enfin, son côté mère est la femme fatale du film, puisqu’elle tue toutes les femmes qui s’approchent de Norman et qui pourraient lui voler son amour.

Le détective à la recherche de la vérité est, quant à lui, incarné par plusieurs personnages. D’une part, il y a bien sur le détective privé qui se fait engager par la sœur et l’amant de Marion, mais celui-ci se fait tuer par Mrs. Bates. Après que celui-ci se fasse tuer, la sœur et l’amant deviennent les détectives puisqu’ils vont eux-mêmes interroger le shérif de la région et explorer le motel de Norman.

Psycho possède plusieurs éléments caractéristiques du film noir. Tout d’abord, le film possède un huis-clos oppressif, qui est le motel perdu et isolé. L’intrigue est complexe, car au début le film suit Marion, mais lorsqu’elle se fait tuer le film suit plutôt sa sœur. Il y a aussi plusieurs jeux d’ombres et de lumières. Dans la scène où Marion se fait tuer, le visage de son tueur est toujours caché dans l’ombre pour qu’on ne puisse pas savoir de qui il s’agit. De plus, les intérieurs sont faiblement éclairés, ce qui donne une atmosphère sombre.

Bien que le film ait été tourné dans les années 60, Hitchcock a volontairement décidé de le tourner en noir et blanc, dans le but de réaliser le film avec le moins de budgets et le moins de moyens possible, moins d’un million de dollars, pour prouver qu’un film à petit budget peut avoir aussi, sinon plus de succès qu’un film à gros budget.

Le vol de l’argent présente un point de changement chez le personnage de Marion. Avant de voler l’argent, ses sous-vêtements ainsi que sa sacoche sont blancs, pour représenter la pureté du personnage; après le vol, ses sous-vêtements et sa sacoche sont noirs, montrant que le personnage est passé au côté obscur.

Psycho utilise le McGuffin. Le vol d’argent de Marion n’est qu’un prétexte pour lancer l’histoire. En effet, très rapidement, l’argent quitte l’intrigue de l’histoire et disparaît lorsque la voiture se fait engloutir dans une mare.

La scène où Marion se fait tuer dans sa douche est reconnue pour plusieurs raisons. Tout d’abord, bien que la séquence ne dure que 45 secondes, elle est composée de plus de 70 plans. Les censeurs américains voulaient censurer la scène, mais Hitchcock avait bien prévu le coup; en aucun cas dans la séquence on ne voit les parties de l’actrice, ni le couteau la blesser. De plus, au départ, Hitchcock souhaitait que sa scène n’ait aucune musique off, car il croyait que la scène était auto-suffisante. Bernard Herrmann, qui avait vu la séquence, avait réussi à convaincre Hitchcock de lui laisser quelques jours pour composer une musique pour accompagner le meurtre; sa musique fut finalement utilisée dans toutes les scènes de meurtre du film.

Le fait que Janet Leigh, qui interprète Marion, se fasse tuer au tiers du film a provoqué un certain choc chez les spectateurs. L’actrice était une des plus populaires et des connues, et faire tuer son personnage était inconcevable. L’équivalent du choc serait, dans le film Burn after reading des frères Coen, la scène où le personnage de Brad Pitt, acteur avec une stature similaire à Janet Leigh à l’époque, se fait tuer brutalement par une balle dans la tête au tiers du film.

Psycho est un film qui a grandement marqué l’univers cinématographique. Le film a remporté un Golden Globes et a été nominé dans quatre catégories pour les Oscars. De plus, le film le 14e meilleur film de tous les temps et le meilleur thriller de tous les temps, la citation «A boy’s best friend is his mother» est cotée la 56e meilleur réplique d’un film et le personnage de Norman Bates est coté le second plus grand vilain cinématographique de tous les temps par l’American Film Institute[1].


[1] COLLECTIF. «Psycho (1960)» Internet Movie DataBase, http://www.imdb.com/title/tt0054215/ [En ligne], page consultée le 26 avril 2012

Rebecca (1940)

Rebecca, réalisé en 1940, est le premier film américain d’Hitchcock, co-réalisé avec David O. Selznick. Une jeune femme modeste tombe amoureuse d’un riche homme qui vient de perdre sa première femme. Après qu’ils se soient mariés, elle emménage avec lui dans sa maison et dans son univers bourgeois.

Les thèmes principaux du film Rebecca sont le crime, la morale ambivalente et le pessimisme. Le personnage de Maxime, avant de rencontrer sa nouvelle femme, avait tué son épouse Rebecca et a fait passer sa mort par une mort par noyade. Lorsqu’il avoue son crime à sa nouvelle épouse, les deux montrent leur morale ambivalente; d’un côté Maxime faisait paraître à tous que son premier mariage était heureux alors qu’en réalité il ne l’était pas, et sa nouvelle épouse, au lieu d’avertir les autorités, tombe encore plus en amour avec Maxime. Enfin, le pessimisme est présent à la fin du film, lorsque le corps de Rebecca est retrouvé. Maxime est convaincu qu’il se fera arrêter pour le meurtre de sa première femme.

Le personnage de Maxime est celui qui traîne le lourd fardeau. Il cache de tous le fait qu’il ait tué sa première épouse, Rebecca. La femme fatale est, bien qu’elle soit morte, Rebecca. Son souvenir hante Maxime, ce qui le met dans une situation précaire, lui fait risquer une condamnation et un emprisonnement et met son nouveau mariage en danger. Enfin, le perdant masochiste est la femme de ménage. Celle-ci adorait Rebecca et était sa confidente, mais lorsqu’elle apprend que Maxime l’a peut-être tuée, elle entre en état de choc et brûle son manoir.

Les caractéristiques principales stylistiques du film noir présentes dans Rebecca sont le huis clos oppressif, l’intrigue complexe, les jeux d’ombre et les atmosphères sombres. Le huis clos oppressif est le manoir de Maxime qui est totalement isolé dans les bois, loin de la ville. L’intrigue est complexe, dans le sens où Maxime révèle qu’il a tué Rebecca car il croyait qu’elle était enceinte d’un autre alors qu’en réalité elle avait une tumeur.

Le film a remporté deux prix aux Oscars et a reçu neuf autres nominations. Rebecca a remporté le prix du Meilleur film de l’année, mais Hitchcock n’a pas reçu le prix puisqu’il fut décerné à David O. Selznick.

samedi 14 avril 2012

Le film Western

Stagecoach, réalisé en 1939, est un film Western de John Ford. Mettant notamment en vedette Claire Trevor ainsi que John Wayne, Stagecoach raconte l’histoire d’un groupe de personne composé d’un médecin ivrogne, d’une prostituée (interprétée par Claire Trevor), d’une femme enceinte, d’un vendeur de whisky, d’un malhonnête banquier, d’un joueur et d’un récent évadé de prison (interprété par John Wayne), qui décide de voyager à bord d’une diligence, et ce, malgré les menaces d’attaques apaches.

Lieux
L’histoire se déroule dans l’ouest, proche de la frontière nord du Mexique. La diligence, en partant de la ville de Tonto en Arizona, débouche sur plusieurs lieux différents. Il y a au début, une vallée, puis ils arrivent à un fort militaire. Lorsqu’ils repartent après que la femme enceinte ait accouché, la diligence se retrouve dans Monument Valley, avec un paysage de désert et les montagnes singulières du lieu. Lorsqu’ils parviennent enfin à destination, la ville de Lordsburg, au Nouveau-Mexique.

Personnages
Presque tous les personnages typiques des Westerns se retrouvent dans Stagecoach. Il y a la prostituée, la mère admirable, un hors-la-loi, un escroc, la cavalerie et les indiens.

Accessoires
L’accessoire le plus évident du film est sans conteste le cheval. Il doit y avoir au moins, sans exagérer, une cinquantaine qui ont été utilisés pour le film. Si le cheval est un accessoire, la diligence aussi peut être considérée comme un accessoire important. Enfin, il y a le fusil, mais il n’est pas aussi présent ni aussi important que, exemple, les fusils qu’il y a dans les films de Sergio Leone.

Thèmes
Le thème le plus important du film est le déplacement. Les personnages se déplacent à bord d’une diligence pour changer de ville. Ensuite, pour les thèmes secondaires, il y a l’émigration, car certains personnages, comme la prostituée, étaient contraints de déménager et de trouver logis ailleurs. Pour ce qui est du personnage du hors-la-loi interprété par John Wayne, il est plutôt relié au thème de la vengeance. S’il décide de faire le voyage à bord de la diligence c’est pour aller venger la mort de son père et de son frère.

Appréciation
J’ai décidé d’écouter Stagecoach car, pour le cours de Courants II, il fallait écouter un film coté 1 sur MédiaFilm. J’ai donc décidé d’écouter un film Western, faisant d’une pierre deux coups. J’ai adoré ce film, principalement pour la scène où, vers la fin, la diligence se fait attaquer par les Apaches. On voit tout d’abord la diligence sortir d’un ravin et s’engager dans une plaine. Des apaches les attendaient et dévalent une montagne pour les attaquer. S’ensuit alors une attaque où la diligence tente d’échapper à la cinquantaine d’amérindiens pour finalement se faire sauver par la cavalerie. La scène est composé à la fois de quelques plans rapprochés tournés en studio, mais la majorité sont tournés à Monument Valley.

Cette scène est époustouflante. Dans la scène, il y a des apaches qui descendent une montagne très abrupte, pratiquement un ravin, à cheval, très rapidement. Ensuite, un des hommes de la diligence sort de la cabine et se faufile sur le toit, et se met à tirer. Il y a plusieurs apaches qui tombent de leurs chevaux et même les chevaux se renversent parfois. Plus tard dans la scène, un apache réussi à grimper sur les premiers chevaux de la diligence, mais tombe et se fait piétiner par les chevaux et se fait écraser par les roues. Ensuite, le conducteur échappe les reines, et un des hommes de la diligence grimpe sur les chevaux et saute de l’un à l’autre pour rattraper les reines échappées.

Rappelons que nous sommes en 1939, bien avant l’ère du CGI, et que toutes les cascades énumérées ci-haut ont été réalisées telles qu’elles paraissent dans le film. Alors, oui, il y a vraiment une cinquantaine de chevaux qui se sont élancés d’une falaise, oui, ceux qui les chevauchaient se sont jetés sur le sol lorsque leur personnage était touché dans le film, oui, les chevaux qui tombaient par terre se sont vraiment pitchés par terre avec leur cavalier sur le dos, oui, il y a vraiment eu un cascadeur qui s’est fait piétiné par six chevaux et qui s’est fait roulé dessus par une diligence, oui, il y a vraiment quelqu’un qui s’est élancé depuis le poste de conducteur d’une diligence et s’est vraiment élancé d’un cheval à un autre pour rattraper des reines. Cette scène est vraiment incroyable, un must-see pour les amoureux de Westerns.

jeudi 22 mars 2012

Le film noir

Shutter Island, adaptation éponyme du roman de Dennis Lehane, est un film noir réalisé par Martin Scorsese en 2010. Mettant en vedette Leonardo DiCaprio, le film raconte l’histoire du marshal Teddy Daniels qui enquête sur la disparition d’une patiente d’un asile isolé sur une île. À mesure que ses investigations progressent, le marshal se met à soupçonner les gens employés de l’asile et qu’il y a complot.

Caractéristiques du film
Thèmes
Crime
Le crime est un thème important dans Shutter Island, car, d’un côté, tous les internés sont des criminels violents, qui ont, pour la plupart, déjà tué des personnes. D’un autre côté, tous les employés de l’île sont, aux yeux du protagoniste, des criminels, car ils effectuent, selon lui, des expérimentations illégales, des lavages de cerveau et des lobotomies.

Morale ambivalente
Le personnage de Teddy un personnage ambivalent, illustré par un dédoublement de personnalité. D’un côté, il est marshal, représentant de la loi, héro, à la recherche de la vérité et de celui qui a tué sa femme. Mais d’un autre côté, il est un homme déséquilibré, et sans s’en rappeler, est celui qui a tué sa femme, et est donc à la recherche de lui-même.

Personnages
Fardeau
Le personnage de Teddy possède un lourd passé. Il a été témoin des violences des camps de concentration en Europe lors de la Seconde Guerre Mondiale, et est hanté à la fois lorsqu’ils ont enlignés les soldats allemands pour les tuer d’un coup, et du général qui a manqué son suicide. Aussi, il porte un fardeau qu’il n’est pas capable d’assumer, celui de sa femme qu’il a abattu parce qu’elle a tué leurs trois enfants.

Recherche de la vérité
Le personnage de Teddy, représentant de la loi, est à la recherche de la vérité. Au départ, il cherche seulement à savoir comment Rachel a réussi à s’évader de sa chambre, mais après, il cherche à savoir la vérité concernant sur l’île entière, pourquoi il est venu enquêter dans l’asile, qui est réellement Rachel, qu’est-ce que cache le bloc C de l’asile, où est l’homme qui a tué sa femme, s’il y a des expérimentations sur les détenus, et ainsi de suite.

Le traqué
Dans la scène où Teddy rencontre la «vraie» Rachel dans une grotte, celui-ci comprend qu’il est un homme traqué. Il est convaincu que tous les employés de l’île sont au courant des expérimentations faites sur l’île et qu’ils tentent de le faire passer pour fou parce qu’il connaît la vérité.

Femme fatale
Dolores, bien qu’elle soit morte, est la femme fatale du film. Son spectre hante Teddy, l’empêche de lui faire lâcher prise. Elle est aussi la cause des soucis de Teddy: c’est elle, lorsqu’elle était vivante, qui l’a fait basculer dans la folie, et son spectre l’empêche de découvrir la vérité derrière sa présence sur l’île.

Caractéristiques stylistiques
Éclairages
La scène où Teddy explore le bloc C, les jeux de lumières sont très marquants. Il y a plusieurs ombres et que très peu de lumière provenant des lumières qui ne fonctionne qu’à moitié et des allumettes, qui est faible et tremblote.

Angles de caméra
Un peu partout dans le film, il y a de nombreux plans qui offrent des perspectives de plongées et de contre-plongées très prononcées. Par contre, il n’y a pas de dutch angle.

Intrigues complexes
L’histoire comporte plusieurs retournements de situations inattendus. Rachel disparait et réapparait d’un coup, Teddy rencontre la «vraie» Rachel, élabore la thèse qu’il y a des expérimentations pour laver le cerveau des détenus, et découvre qu’il est un des patients internés de l’asile.

Flash-back
Tout au long du film, le personnage de Teddy a des flash-back d’expériences vécues par le passé, notamment lorsque, durant la Seconde Guerre Mondiale, il participe à la libération du camp de Dachau. Il a aussi des souvenirs de sa femme, qu’il revoit en rêve, et à la fin, il a un flash-back révélateur de lorsqu’il a découvert que sa femme avait noyé ses trois enfants et qu’il l’a tuée.

Huis clos oppressif
Le film se déroule sur une île, isolée du continent. Le seul moyen d’entrer et de sortir de l’île est d’utiliser un petit bateau, qui ne peut venir que quand le temps est clément. Les courants marins et les falaises empêchent toute tentative d’évasion par la nage. Les personnages sont donc coincés sur l’île, sans aucun moyen de la quitter, le bateau ne pouvant venir à cause d’une tempête.

Appréciation du film
J’ai adoré ce film, et la fin m’a laissée sous le choc. Je trouve que le film était très bien monté et bien construit. Les thèmes du film noir étaient utilisés judicieusement, et le film exploitait la psychologie du personnage principal parfaitement. Le mélange entre les rêves, les traumatismes et les hallucinations permettait de mieux plonger dans un esprit malade et blessé et de comprendre ses souffrances.

lundi 27 février 2012

Film fantastique; El Laberinto del Fauno

El Laberinto del Fauno, réalisé en 2006 par Guillermo del Toro et sorti le 19 janvier 2007 au Canada, est un film s’inscrivant dans le style fantastique. Se déroulant durant la guérilla antifranquiste, une jeune fille nommée Ofelia, déménage en forêt proche d’un labyrinthe avec sa mère, dans un camp franquiste. La nuit venue, elle explore le labyrinthe et rencontre un faune, qui lui apprend qu’elle est une princesse égarée d’un monde souterrain et qu’elle doit passer trois épreuves pour pouvoir accéder à son trône.

Éléments formels du fantastique
Le film El Laberinto del Fauno, étant un film fantastique, contient plusieurs éléments typiques cinématographiques fantastiques. Le premier élément ressortissant est la prédominance du bleu. Presque tous les plans du film étaient saturés; quelques une étaient saturés de jaune, principalement les plans de jour, mais la plus grande partie étaient saturés de bleu, donnant un aspect nocturne et mystérieux.

Un second élément qui fait très «fantastique» est les lieux principaux du film, c'est-à-dire une forêt et un labyrinthe. La forêt est un lieu mystérieux, où tout semble possible et caché. Le labyrinthe est un lieu clos et fermé, où il est facile de se perdre.

Enfin, deux personnages du film sont les incarnations de deux différents types de personnages récurrents du genre fantastique. Le Capitaine serait, dans la branche du monstre psychologique, un génie du mal, en ce sens qu’il essaie de créer le mal, en tentant de faire mourir les soldats ennemis de faim dans la forêt et en donnant des rations extrêmement limités au peuple, et est capable de tuer très froidement et détaché émotionnellement des innocents, sans pour autant être un «génie». Le faune, lui, est un monstre physiologique, une créature animale anthropomorphique, un mélange entre une chèvre et un arbre, ayant une forme assez humaine.

Critique
Lors de la cérémonie des oscars de 2007, le film de Guillermo del Toro a été nominé dans les catégories du meilleur film en langue étrangère, du meilleur scénario original et de la meilleure musique puis est lauréat des prix de la meilleure photographie, meilleure direction artistique et du meilleur maquillage.

Aaaah… ce film est un de mes préférés… C’est un de mes préférés, d’une part, car l’histoire est très touchante, il y a certains parallèles intéressants entre le faune et le capitaine, mais aussi parce qu’il est très beau visuellement. Je crois que le prix le plus mérité du film est l’oscar du meilleur maquillage. Lorsqu’on s’y attarde, on se rend compte que la plupart des créatures, comme le monstre blanc avec les yeux dans les mains, mais aussi le faune, ne sont pas des animations CGI, mais de vraies personnes dans des costumes. Et disons le, des costumes extrêmement réussis et réalistes. Le costume du faune est tout simplement phénoménal: ce n’est que de la mousse, du latex et du maquillage, mais le personnage semble réellement être fait de bois et de mousse! Incroyable… Pour l’oscar de la meilleure photographie, je crois aussi qu’il est mérité, le film était visuellement très beau, les images saturées ne semblaient pas artificielle. Enfin, pour ce qui est de l’oscar de la meilleure direction artistique, lui aussi est amplement mérité, simplement pour la création du costume du faune. Les environnements, que ce soit l’intérieur de la maison ou pour l’atmosphère du labyrinthe, semblaient vrais, et les costumes étaient d’époque. Comment ne pas aimer ce film?

samedi 18 février 2012

Dziga Vertov (1896-1954)

Dziga Vertov, né Denis Abramovich Kaufman le 2 janvier 1896 à Vialystok et mort le 12 février 1954 à Moscou, a innové le monde cinématographique par des techniques et des effets de montages.

En 1918, Vertov commence à tourner des documentaires et à expérimenter en montage. Un an plus tard, Vertov, accompagné de plusieurs autres réalisateurs, créent le Kino-oki (littéralement cinéma-œil). Le but de ce groupe n’était pas de faire du cinéma de fiction ou de divertissement, avec des scénarios et des vedettes filmé en studio; le groupe désirait  faire du cinéma vérité, de filmer ce que l’œil humain voyait, la vie des gens de tous les jours; ils faisaient des documentaires sur monsieur et madame tout-le-monde.

Au milieu des années 20, Vertov se mit à filmer avec des angles étranges, des split-screens, des superpositions, des animations en stop-motion, des ralentis et des accélérés. Bien que ses méthodes laissaient le publique assez indifférent, les avant-gardes européens le félicitèrent.

L’Homme à la caméra (Человек с киноаппаратом) est un film réalisé en 1929 par Dziga Vertov. Le film met en vedette toute la population de toutes les classes sociales d’Odessa, qui est filmée du début jusqu’à la fin d’une journée typique.

J’ai trouvé le film vraiment très intéressant. Une chose que j’ai trouvée surprenant est les effets techniques utilisés, comme les split-screens, les slow-mo et les accélérés. Aujourd’hui, n’importe qui avec un ordinateur peut facilement faire des effets du genre, mais Vertov lui faisait ses effets sur pellicule, en collant et en manipulant manuellement les films. Le type de montage très rapide créé par Vertov n’était pas qu’avant-garde, il a aussi marqué le monde du montage. De nos jours, sa technique de montage est toujours utilisée, notamment dans les publicités et les clips musicaux.

Ce qui m’a vraiment fait dire «Woah…» c’était les mises-en-abîme du film dans le film. À certains moments, on voyait une monteuse en train de coller et de relier des films, puis on voyait à l’écran ce qu’il venait de se faire. Ou à d’autres instants, on voyait Vertov en train de filmer, puis on voyait ce qu’il avait filmé. J’ai trouvé cela très original. Par contre, je n’ai pas aimé avoir comme musique de fond du Madona. Ce n’est pas que je ne l’aime pas, mais je ne crois pas que c’était approprié. Oui, à plusieurs reprises, on avait l’impression que le film pouvait être un clip dont la manière qu’il était fait (même que parfois j’avais l’impression que  l’image et le son fittaient vraiment trop parfaitement pour être du hasard), mais c’est la combinaison entre Madona, avec ses chansons et ses paroles, l’univers très matérialiste américain, le monde glamour et les images de ses show que tout le monde connait, et entre la réalité sociale des gens des années 20 dans un régime soviétique que j’avais un petit malaise. Mettre tout le film au complet avec du Madona, j’ai trouvé que c’était trop, mais par contre, j’aurais trouvé intéressant de voir seulement certains extraits isolés avec la musique.

Sergeï Mikhailovich Eisenstein (1989-1948)

Sergeï Mikhailovich Eisenstein, né le 22 janvier 1898 à Riga et mort le 11 février 1948 à Moscou, fut un grand réalisateur de films propagandistes (il réalisa seulement sept longs-métrages) et un théoricien du montage idéologique (ou intellectuel) soviétique.

En 1917, Eisenstein s’engage dans l’Armée Rouge comme ingénieur, durant la Révolution Bolchevique. Il quitte l’armée en 1920, et devient directeur du Théâtre du Peuple à Moscou. Au début des années 30, Eisenstein se rend à Hollywood pour étudier le cinéma parlant.

À l’époque où il fut directeur du Théâtre du Peuple, inspiré par les travaux de Meyerhold et de sa théorie biomécanique, Eisenstein élabore sa propre théorie du montage, le montage intellectuel. Selon cette théorie, plusieurs images chocs ont un grand effet su le spectateur, qui crée un sens entre elles. Par exemple, dans le film La Grève (Стачка), réalisé en 1925, montre une scène où des travailleurs, en grève, se font attaquer et tuer par l’armée. Le combat est très sanglant, et à quelques reprises dans la scène, on peut voir un bœuf qui se fait tuer à l’abattoir. Les deux éléments, l’abattoir et l’attaque de l’armée, n’ont rien de commun, mais le choc créé par les ces deux éléments violents permet au spectateur de faire un lien; les ouvriers se font tuer et égorger de la même manière qu’un bœuf à l’abattoir. Par le montage, le publique percevait, en voyant cette métaphore visuelle, que l’attaque de l’armée était carrément une boucherie.

Sources
CHEVRIER, H.-Paul. Le langage du cinéma narratif, Montréal, Éditions Les 400 coups, 2005, pages 129 et 130.

COLLECTIF. «Sergueï Eisenstein», Les Grands Personnages du Monde, 1000 ans d’histoire, Canada, Les Édidions Héritage inc., collection Héritage Jeunesse, 2003, page 148.

ANKENY, Jason. Sergei M. Eisenstein Biography – Rotten Tomatoes, [En ligne], http://www.rottentomatoes.com/celebrity/sergei_eisenstein/biography.php (page consultée le 13 février 2012).

KAMINSKY, Michael. Sergei M. Eisenstein – Biography, [En ligne], http://www.imdb.com/name/nm0001178/bio (page consultée le 13 février 2012).

Lev Koulechov (1899-1970)

Lev Koulechov, né le premier janvier 1899 à Trambov et mort le 30 mars 1970 à Moscou, était un grand théoricien du montage soviétique.

Koulechov, qui était faible de constitution, fit sa scolarisation à domicile. À quinze ans, lors de la mort de son père, lui et sa mère déménagèrent à Moscou, où il étudia l’histoire et l’art à l’école Stroganov. Plus tard, il étudia à l’École de Peinture de Moscou, et en 1920, Koulechov devint directeur à l’école de cinéma VGIK à Moscou, où il élabora différentes théories sur le montage cinématographique.

Dans ses classes, Koulechov faisait de petites expériences; il montrait un plan d’un homme inexpressif, suivi par soit un bol de soupe, un enfant jouant avec une peluche, une femme nue, ou autre, et à chaque fois, les étudiants s’exclamaient à quel point l’acteur était talentueux. Bien que les plans de l’homme soit tous exactement pareils, les étudiants croyaient qu’il avait une expression différente à chaque plan.

Cette expérience, appelée effet Koulechov, permit de découvrir que les élèves faisaient des liens, sans qu’ils ne le sachent, de cause-effet entre l’acteur et le plan suivant, la cause étant le bol de soupe ou l’enfant, l’effet étant l’acteur inexpressif. Dans l’expérience, il était important de mettre le plan de l’acteur en premier et de mettre le bol de soupe en second, car l’acteur est inexpressif. Lorsque le plan de l’acteur disparait, et que le spectateur voit le bol de soupe, il se remémore le visage de l’acteur et fait le lien entre les deux. Puisque l’acteur était inexpressif, le spectateur se remémore le visage (effet) de manière erronée pour pouvoir faire un lien avec le bol de soupe (cause). Si l’expérience était faite à l’envers, c’est-à-dire de mettre en premier le bol de soupe et de mettre ensuite l’acteur, l’effet de cause-effet ne fonctionnait plus, car le spectateur, qui devait se remémorer le bol de soupe, voyait bien que l’acteur était inexpressif, et le lien ne se faisait pas.

Une autre expérience consistait à montrer une succession de plans serrés, montrant une femme se coiffant, se maquillant, se peignant, s’habillant, se faisait les ongles, se mettant des bas, et ainsi de suite, mais chaque plan montrait une femme différente. Mais puisque les plans étaient serrés, les étudiants ne réalisaient pas qu’il s’agissait de plusieurs femmes différentes, et pensaient qu’il ne s’agissait que d’une seule femme.

Cette expérience, ainsi que l’effet Koulechov, montrent que les spectateurs font toujours des liens entre les plans pour créer un sens. Le montage peut justement les manipuler; en montrant deux choses qui n’ont apparemment aucun lien, les spectateurs les relient pour créer un nouveau sens.

Sources
GÉLINAS, Michel. Faire un film... Comme un pro!, Montréal, Éditions Les 400 coups, 2010, pages 87 à 91.

BRENNAN, Sandra. Lev Kuleshov Biography - Rotten Tomatoes, [En ligne], http://www.rottentomatoes.com/celebrity/lev_kuleshov/biography.php (page consultée le 15 février 2012)

SHELOKHONOV, Steve. Lev Kuleshov - Biography, [En ligne], http://www.imdb.com/name/nm0474487/bio (page consultée le 15 février 2012)

samedi 11 février 2012

Burlesque parlant; Robin Hood: Men in Tights

Robin Hood, Men in Tights, réalisé en 1993, est un film de Mel Brooks. Robin Of Loxley, après avoir combattu dans les croisades avec le roi Richard, est de retours en Angleterre. Lorsqu’il découvre que le prince John, frère du roi, ainsi que le shérif de Rottingham imposent des taxes astronomiques et injustes au peuple, Robin les emmène à se révolter et à chasser le prince du trône.






Jeu physique
À plusieurs reprises dans le film, Cary Elwes, qui incarne Robin, surjoue pour exagérer ses émotions. Dans la scène où il est en prison en Afrique, il tente de s’évader en détruisant ses chaînes, mais lorsque le garde arrive, il prend une pose non-chalande, et essaie d’avoir un air innocent. Ensuite, lorsqu’il voit que son château s’est fait saisir par les taxes (image), il se prend la tête, l’air désespéré. Après, lorsqu’il apprend que son père et sa mère sont morts, que son chien s’est enfuit, que son poisson rouge a été mangé par son chat et que son chat est mort étouffé par le poisson, il prend un air désespéré (en fait, il a plus l’air constipé que d’autre chose). Plus tard, lorsqu’il entraîne les villageois et qu’il découvre qu’ils ne sont tous que des incapables, il le prend la tête, soupire exagérément et fait non de la tête. Enfin, lorsqu’il est avec Marian et qu’il ne peut même pas avoir un baiser d’au revoir, il prend un air désespéré et boude, comme un enfant de cinq ans.

Bastonnade
Dans la scène où Robin est de retours en Angleterre, il rencontre Ahchoo, qui est en train de se faire battre par des soldats. Il décide de l’aider et commence à se battre. Les deux se retrouvent encerclés, et Robin, qui fait une prise à un des soldats, dit à Ahchoo «Watch my back!». Ahchoo se tourne et regarde le derrière de Robin, qui se fait frapper deux fois par un autre soldat, puis il dit «Your back just get punch twice». Puis après, les deux, encore encerclés, se donne un coup d’œil, et se mettent à faire des gestuels et des sons de karatékas, ce qui fait peur aux soldats. Ils se mettent à faire des katanas sur les gardes et les assomment rapidement (tout en faisant «WOOOOAAAAHHHWAAYYAAAAH!»).

Chute corporelle
Dans la scène où Robin fait irruption dans un souper donné par le prince et où il l’avertit qu’il va pousser le peuple à se rebeller, le shérif appelle ses gardes, et une centaine de chevaliers en armure se mettent en ligne et bloquent toutes les sorties. Robin donne un coup sur le premier, et il tombe, faisant tomber celui devant lui, et lui aussi, et ainsi de suite, faisant un effet domino. Tous les chevaliers tombent, sans exception, et ne sont pas capable de se relever.

Rapidité des mouvements
Après que les chevaliers en armures soient tombés, Robin avec quelques de ses Merry Men se battent contre les quelques gardes armés qu’il reste. Blinkin, qui est aveugle, donne des coups d’épée dans le vide. Il commence à frapper sur une poutre verticale, mais en accéléré.

Nourriture
Dans la scène où le prince rend visite à la sorcière, il lui demande une potion qui pourrait rendre Robin faible pour qu’il puisse le battre. Elle se met à mélanger des œufs de corbeau, du sang  de poule, des yeux de crocodiles, des testicules de triton et fait cuire le tout, ce qui fait une omelette. Elle la donne au prince, qui commence à la manger, mais s’étouffe après la première bouchée, réalisant ce qu’il est en train de manger, et que la sorcière n’a même pas commencé sa potion.

Absurde
Le film est bourré d’anachronismes. Le personnage de Ahchoo en est un; dans le prologue et l’épilogue, il fait un rap de l’histoire de Robin pour faire les mises en situations; alors que tous sont habillés en costume du moyen âge, il porte des running shoes, avec des pompes et il porte son chapeau à l’envers comme une casquette; enfin, il utilise un vocabulaire très américain, ex.: «Yo Rob!» «Gotta get pump!» «Hey men! Wazzup!», et ainsi de suite.

Aussi, il y a plusieurs anachronismes visuels: dans le château royal, on peut voir un panneau «EXIT» lumineux au dessus d’une sortie dans la sale du trône; au champ d’entraînement des Merry Men, il y a des mannequins de combats en paille, et leurs têtes sont des cannes géantes de soupes Campbell’s et de pêche Del Monte. Enfin, lorsque le château de Robin est saisit, il reçoit une lettre de saisie, mais la manière dont elle est écrite, on dirait une lettre bureaucratique contemporaine.

Splastick
À quelques reprises dans le film, la caméra heurte quelque chose dans le décor, et arrête le film quelques instants. La première fois, lorsque Marian prend son bain en chantant, le premier plan est un travelling avant qui est à l’extérieur de la pièce, et la caméra s’avance vers une vitre. Le second plan, la caméra est à l’intérieur et film Marian, mais après quelques secondes, on entend un bruit de verre qui se casse, Marian se retourne surprise, et la caméra fait un petit pano pour montrer que la première caméra n’avait pas arrêté d’avancer et a défoncé la fenêtre. La seconde fois, lorsque Marian est sur le point de se marier avec le shérif, la caméra film en plongée l’allée centrale. Lorsque l’abbaye passe en dessous, son bâton cogne dans la caméra et dit «Sorry!». À la fin, lors du combat final entre le Rottingham et Robin, ils se battent à coup d’épée dans une chambre du château, mais ils se ramassent soudainement dans la cantine de l’équipe technique, et Robin embroche accidentellement le sandwich d’un technicien. Celui-ci fait «Hey!», le combat s’arrête quelques instants, le temps qu’il redonne le sandwich et s’excuse.

Running Gag
Dans la scène où Robin et Little John se rencontrent, ils se battent avec de longs bâtons. La musique off est assez lente, et a le même rythme que les bâtons qui se frappent. Puis les deux bâtons cassent en deux tout d’un coup, et la musique arrête en même temps. Les deux personnages semblent surpris, et avec un air de «ah?», jettent chacun une moitié et se remettent à se battre. Les coups de bâtons, qui sont maintenant longs comme des épées, sont deux fois plus rapides, et la musique est aussi deux fois plus rapide. Puis les deux bâtons se cassent encore en deux d’un coup, la musique cesse encore en même temps, et les deux personnages ont une expression de «ah… encore?». Ils jettent encore chacun une moitié, se remettent à se battre, les bâtons encore deux fois plus courts, deux fois plus rapidement, et la musique est encore plus rapide. Puis les deux bâtons se brisent encore en deux tout d’un coup, la musique arrête encore, et les deux observent leur restant de bâton d’un air très étonné. Ils jettent une dernière fois une moitié de bâton, qui sont redus à environ deux ou trois décimètres, et se tapent les jointures, avec une petite musique rapide.

Un autre running gag est la tendance qu’a Robin à faire des discours ennuyants. La première fois, alors qu’il vient de s’échapper de prison avec Asneeze, Robin commence à faire un discours qu’il va retourner à la nage retrouver sa oh grande Angleterre et protéger son fils, et blablabla, et Asneeze l’arrête d’un coup et dit «Oui oui, tu dois partir maintenant». Ensuite, lorsqu’il découvre que le prince et le shérif sont injustes envers le peuple, il jure devant un enfant:
-I vow to put an end to the injustice, right the wrongs, end the tyranny, restore the throne, protect the forest, introduce folk dancing, demand a four-day work week and affordable healt care for Saxons and Normans…
Puis l’enfant le coupe et dit «Ouais ouais, c’est bien… il commence à être tard, et… » et il s’en va. Enfin, vers le milieu, Robin fait un discours devant les villageois pour qu’ils se révoltent et pour les recruter, mais au lieu de les convaincre, il les endort tous sans exeption.

Keystone Cops
Si par keystone cops on sous-entend une horde de policiers stupides, il n’y en a pas vraiment dans le film. Par contre, si on sous-entend l’humiliation de l’autorité, il y en a dans le film. À chaque fois que le shérif de Rottingham apparaît, il se fait systématiquement humilier; il n’est pas capable de parler, fait toujours des lapsus et mélange ses mots, ou bien en duel contre Robin, soit parlant mieux ou soit en le battant à l’épée (sur l’image, Robin a coupé une attache de sa selle, s’est ramassé à l’envers et son cheval part au galop).

Appréciation du film
Ouin… Ce n’était pas parfait, mais c’était sympathique. Une chose que j’ai aimé du film est que, contrairement à Scary Movie, Catastroph Movie, Epic Movie ou Superhero Movie, Robin Hood: Men in Tights avait une vraie histoire. Ce n’était pas qu’un ramassis de blagues plus ou moins drôle sans ligne directrice, le film était la «vraie» histoire de Robin des Bois. Il y avait plusieurs blagues qui étaient vraiment drôles (comme la scène de combat entre Robin et Little John, ou les numéros musicaux), mais il y avait aussi plusieurs moments où il ne se passait rien, il y avait certaines longueurs. Mais en général, j’ai quand même aimé le film, j’ai bien ri, et c’est ma version cinématographique préférée de Robin des Bois (disons que la version Disney est douteuse et j’avais plus ou moins aimé la version de 2010).

lundi 6 février 2012

Cinéclub du 1er février; Midnight Cowboy

Midnight Cowboy, réalisé en 1969, est un film de John Schlesinger, lauréat de l’oscar du meilleur film de l’année. Dans les années 60, un cowboy quitte son far west pour devenir le meilleur prostitué de tout New York. Il s’en sort assez mal, mais se lie d’amitié avec un itinérant italien, qui lui enseigne comment survivre dans Manhattan.

Le duo du gros un peu bête et du petit qui est le cerveau est très cliché, je trouve qu’il est trop souvent utilisé au cinéma, que ce soit dans Of Mice and Men (comme mentionné à l’audi), Timon et Pumbaa dans The Lion King, l’enfant et le robot dans The Iron Giant, les souris Tic et Tac ou bien Astérix et Obélix. Aussi, j’ai trouvé l’histoire assez prévisible, il était évident que, dès qu’il tombait, Rizzo allait mourir à la fin. N’empêche, j’ai trouvé l’histoire assez belle entre les deux personnages principaux, ils sont tous les deux aux antipodes de l’autre, mais pourtant, ils s’entraident et deviennent de grands amis.

Enfin, un commentaire sur le doublage en français… Je ne l’ai pas vraiment aimé. Dustin Hoffman semblait vraiment être dans son personnage, il paraissait l’incarner parfaitement, mais je crois que le doublage a carrément détruit son jeu. Je suis convaincue que si je réécoutais le film en v.o. je trouverais le film infiniment meilleur, car c’est incroyable la tout ce qui se perd dans un doublage, car le jeu d’un acteur n’est pas qu’au niveau physique, il est aussi dans la voix. Personnellement, j’évite le plus possible les films doublés et je me débrouille toujours pour voir les films en v.o., car je crois que les doublages ne rendent jamais justice aux acteurs et à leurs jeux (s’il n’en tenait qu’à moi, tous les films présentés aux cinéclubs ne seraient présentés qu’en v.o.).

Cinéclub du 1er février; Diarios de Motocicleta

Diarios de Motocicleta est un film réalisé en 2003 par Walter Salles. Le film raconte l’histoire d’Ernesto Guevara et d’Alberto Granado alors qu’ils voyagent à travers l’Amérique latine en motocyclette, et y découvrent graduellement les injustices sociales présentes dans les pays.

J’avais déjà vu le film dans un cours d’espagnol au secondaire, et le film était moins pénible que dans mon souvenir. Il faut dire que ma prof était un peu… spéciale (pour rester gentille), et je n’étais pas très ouverte à écouter le film (principalement parce que la prof était un peu beaucoup chiante). Mais lorsque j’ai revu le film, je l’ai vraiment apprécié. Les prises de vues étaient vraiment belles (le film était presqu’un bonbon pour les yeux! :D), et aimé comment le film montrait les deux personnages principaux. On pouvait très bien voir une évolution psychologique des deux personnes à mesure qu’elles voyageaient et prenaient conscience des situations sociales des gens. Le film était basé sur de vrais écrits de voyage des deux personnes, ce qui faisait très authentique.

Enfin, je suis contente d’avoir revu le film parce que cela m’a permis de pleinement apprécier le film pour ce qu’il est, comme quoi il est bon de revoir ses opinions avec recul.

Cinéclub du 1er février; Midnight in Paris

Midnight in Paris, réalisé en 2011 par Woody Allan raconte l’histoire d’un scénariste américain, ayant le désir de devenir un grand écrivain, en voyage à Paris avec sa fiancée, un couple d’amis de celle-ci et ses beaux-parents. Alors qu’il proclame que l’âge d’or est, selon lui, les années 20, une voiture surgit devant lui, à minuit, et l’emmène à Paris dans les années vingt.

J’ai adoré ce film. Ce que j’aime des films de Woody Allan est le petit côté fantastique et le ton un peu léger, comme dans The Purple Rose of Cairo. Au départ, lorsque l’élément fantastique surgit dans le film, on a toujours l’impression que le personnage est un peu fou, mais non, la petite touche magique est bien réelle dans le film. Ce que j’ai particulièrement aimé dans Midnight in Paris est que le film joue avec des éléments historiques, comme lorsque Gil change réellement l’histoire de l’art en voyageant dans les années vingt ou les blagues qui sont faites sur les grands auteurs et peintres de l’histoire de l’art (j’ai particulièrement aimé la scène où Gil va au musée avec sa blonde et le couple d’amis et qu’il bouche un coin à M. Je-sais-tout à propos d’une toile de Picasso).

Une autre chose que j’ai aimée du film est, comme je l’ai déjà dit, la légèreté présente. Tout d’abord, le personnage de Gil voyage dans le temps. Il panique un peu au début, cinq minutes gros max, puis agit comme si voyager dans le temps est chose banale tellement qu’il s’en fait peu. Ensuite, le couple de Gil et de Inez n’est pas très glorieux, et à la place de faire un mélodrame, le film passe encore avec de la comédie; Gil réalise qu’Inez le trompe et la confronte en disant qu’Ernest l’a lu dans son livre et qu’il ne peut pas se tromper (ce qui, quand on y pense, un argument assez absurde). Enfin, les personnages sont tous à la recherche d’un idéal, l’âge d’or. Pour Gil, l’âge d’or est les années vingt. Pour Adriana, qui vit dans les années vingt, l’âge d’or est la Belle Époque. C’est lorsqu’ils se mettent à voyager à la fin du 19e siècle, avec le gag récurant d’une voiture ou d’une carriole qui leur dit «vite, embarquez, on vous attend», que Gil réalise qu’il ne faut pas essayer de vivre dans le passé, que si on veux vivre dans son âge d’or idéal, on se mettra rapidement à rêver à un autre âge d’or et qu’il vaut mieux vivre dans l’instant présent.

Pour terminer, j’ai vraiment adoré écouter Midnight in Paris. C’était une très bonne comédie, avec une belle morale comme fond et une forme très légère et plaisante. Enfin, le film Midnight in Paris est en nomination dans les catégories meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur scénario original ainsi que meilleure direction artistique pour la cérémonie des oscars de cette année. Souhaitons bonne chance au film! :D

samedi 4 février 2012

B-A de la semaine; The Dark Knight Rises

Omg! Qu’est-ce qu’on obtient lorsqu’on mélange une de mes franchises préférées et un de mes réalisateurs préférés? Un film que je veux absolument voir! La bande-annonce est dans le même style et a la même atmosphère que les deux premiers films de Batman de Christopher Nolan (qui étaient extrêmement réussis selon moi). Si la tendance se maintient, The Dark Knight Rises risque d’être vraiment épique! (surtout que le mot épique est utilisé dans la bande-annonce)

Dans la bande-annonce, on voit, bien sur, Bane (le «méchant principal»), Selina (miaou), et un autre qui n’est pas dans le trailer est Ra’s Al Ghul (qui était dans Batman Begins). Par l’affiche du film, la présence de Bane dans le film (le seul vilain à avoir réussi à battre Batman dans les bds (en lui cassant la colone *crack*)), les répliques de Selina et d’Alfred dans la b-a, par le «the epic conclusion» dans un carton dans la b-a, par le teaser du film et les différentes entrevues que Nolan à donné (qui affirme ne pas vouloir faire un nouveau film de la franchise de Batman), il est très probable que, tel le Joker dans Arkham City, Batman se fera tuer à la fin du film... Qu'importe, j'irai le voir! >:D

Vivement le 20 juillet!

dimanche 29 janvier 2012

B-A de la semaine; Prometheus

Bon… je crois qu’il est évident que Prometheus un mélange de sci-fi et d’horreur… et je crois qu’il est évident qu’il est très peu probable que j’aille voir ce film au ciné, tout simplement parce que je n’aime pas ce genre de film, et que je suis capable de prévoir approximativement toute l’histoire du film simplement avec la bande-annonce.

Au départ, un groupe d’astronautes vont débarquer sur une planète étrange pour une raison quelconque (soit qu’ils ont reçus un message de détresse, soit parce que leurs instruments scientifiques deviennent fous, soit parce que leur vaisseau est tombé en panne, ou autre chose du genre). Puis ils vont débarquer sur la planète myyyystééérieuse, et pendant un grand moment, ils ne verront rien de spécial, mais, nous spectateurs nerveux se bourrant la face de pop-corn, savons, grâce à une focalisation zéro (ou transposée) que quelque chose de mauvais se prépare… Éventuellement (oh! surprise), un des pauvres petits astronautes se fait attaquer par les e.t.. Les astronautes se font tuer un par un, et les e.t. sont de plus en plus puissants. Entre-temps, les astronautes feront une découverte qui (omg) bouleversera l’humanité (style, la race humaine a été créée par les méchant extra-terrestres pour servir de joujou, de nourriture, de nid où déposer des œufs ou autre connerie du genre) À la fin, après que presque tout l’équipage se soit fait tué, le dernier survivant tente de s’enfuir vers la Terre et 1) réussit à s’enfuir dans une navette de secours sans savoir qu’un extra-terrestre est à bord aussi ou 2) se fait tuer au tout dernier moment (soit qu’il s’est fait attaqué par un des e.t., soit son vaisseau a explosé, ou autre).

Enfin, si je n’aime pas les sci-fi d’horreur, c’est tout simplement parce que ce type de film est extrêmement prévisible, que le seul type de plaisir que je peux avoir en voyant ce genre de film est de rire de la situation et de me moquer des personnages.

samedi 28 janvier 2012

Le cinéma burlesque

Charlie Chaplin (né Charles Spencer Chaplin Jr.), né le 16 avril 1889 et mort le 25 décembre 1977, était un célèbre réalisateur et acteur hollywoodien. Connu pour son personnage Charlot, Chaplin fut un grande figure du cinéma burlesque.

Filmographie (films réalisés)
Burlesque on Carmen (1916)
Shoulder Arms (1918)
The Kid (1921)
The Pilgrim (1923)
A Woman of Paris: A Drama of Fate (1923)
The Gold Rush (1925)
The Circus (1928)
City Lights (1931)
Modern Times (1936)
The Great Dictator (1940)
Monsieur Verdoux (1947)
Limelight (1952)
A King in New York (1957)
A Countess from Hong Kong (1967)

City Lights, sortit en 1931, est un film burlesque réalisé par Charles Chaplin. Lorsqu’un vagabond et une femme aveugle endettée tombent amoureux l’un de l’autre, celle-ci est persuadée qu’il est un homme riche. Pour renforcer cette illusion, le vagabond utilise une série de stratagèmes pour essayer de l’aider financièrement.

Jeu physique
Puisque le film est muet, les acteurs doivent avoir un jeu physique exagéré pour faire comprendre la situation sans parole. Dans la scène où le millionnaire tente de se suicider, il fait de grands gestes dramatiques, secoue ses bras dans tous les sens et secoue la tête, se passe un nœud coulant au cou et attache la corde à une roche. Il ne prononce pas un seul mot, mais grâce à son jeu physique exagéré, on comprend facilement la situation. Puis on voit Charlot arriver et descendre candidement un escalier et, après un petit dialogue, le millionnaire échappe sa roche sur le pied de Charlot. Celui-ci se met à sauter dans les airs, se tenant le pied. Son geste est bien exagéré, mais on comprend facilement qu’il a mal. Aussi, en exagérant les gestes, ceux-ci ont aussi une petite touche comique, car personne n’agit vraiment de la sorte dans la réalité.

Rapidité des mouvements
Le moment dans le film ou les accélérations des mouvements des personnages que j’ai trouvé le plus marquant est dans la scène du combat de boxe, juste avant que Charlot ne se batte. Il est dans les vestiaires en train de s’échauffer, et frappe dans le vide à une vitesse exagérée. Je trouve que l’effet est extrêmement comique, car il a l’air déchaîné vu à la vitesse qu’il fait ses mouvements, et en arrière plan, les autres boxeurs vaquent tranquillement à leurs occupations. Aussi, en accélérant l’image, on peut voir toute la détermination du personnage à gagner de l’argent pour aider la fille aveugle, et ce, sans aucun son, simplement en exagérant la vitesse de l’image.

Bastonnade
Lors de la scène du cambriolage, le millionnaire se fait assommer par derrière par un bâton ou par une matraque, chancelle (de manière exagérée) et tombe par terre (de manière exagérée). Charlot se met à sauter partout dans la pièce, tentant d’échapper aux cambrioleurs et réussie à appeler la police. Bien que le millionnaire se soit fait frapper et soit sans connaissance, la scène ne peut être prise au sérieux, notamment à la manière (assez loufoque) dont les deux cambrioleurs se cachaient derrière le sofa avant l’attaque, et à la chute exagérée du millionnaire.

Chutes corporelles
À plusieurs reprises dans le film, les personnages font des chutes, tombent par terre, comme lors du match de boxe, où les deux personnages tombent à répétition ou encore lorsque Charlot rencontre pour la première fois le bourgeois qui tente de se suicider, ils tombent deux fois à l’eau. Mais la chute qui m’a fait le plus rire (rire est un bien petit mot) est lorsque Charlot et son nouvel «ami» vont fêter en ville. Ils entrent dans un restaurant, et pour aucune raison, Charlot se met à glisser, tombe par terre, et se fait littéralement trainer jusqu’à la table. Je ne m’y attendais tellement pas, c’est un de mes gags préférés du film.

Nourriture
Dans la scène où Charlot et le millionnaire font la fête en ville, ils se retrouvent dans un restaurant en train de manger du spaghetti, et un ruban tombe dans l’assiette de Charlot. Évidemment, celui-ci, lorsqu’il prend une bouchée, commence à le manger, mais ne semble pas se rendre compte qu’il ne s’agit pas d’une pâte, puisqu’il se lève de sa chaise pour continuer à le manger. Le millionnaire s’en rend éventuellement compte (après plus d’une minute!) et coupe le ruban pour que Charlot cesse de le manger.

Un peu plus tard dans le film, lorsque Charlot devient nettoyeur de rue, il décide d’aller voir la fille aveugle à l’heure du dîner. Il se lave les bras et la figure, mais à côté de lui, un homme est en train de dîner, et se fait un sandwich avec, entre autre du fromage qui a exactement la même forme et la même couleur (enfin, le même gris) que le savon. Charlot se met à le laver les mains avec le fromage, s’en rend compte, jette le fromage par terre et reprend le savon. Mais, au lieu de le remettre sur le baril, là où il était au début, il le met sur la tranche de pain de celui qui est en train de se faire à manger, et celui-ci ne s’en rend pas compte. Il termine de faire son sandwich, et s’étouffe avec le savon. Après, Charlot lui demande candidement s’il a vu le savon, et l’autre lui crie dessus, avec des bulles qui lui sortent de la bouche.

Absurde
Dans la scène d’ouverture du film, il y a une cérémonie pour d’inauguration d’une statue dans la ville, mais lorsqu’elle est dévoilée, on voit Charlot qui dort dessus. Des représentants lui font signe de descendre de la statue, mais il s’embroche les pantalons dans une épée. Des policiers se met à lui crier dessus, mais s’arrêtent brusquement, car l’hymne national commence, et même Charlot, toujours embroché, se découvre et met son chapeau sur sa poitrine. Dès que l’hymne se termine, les policiers recommence à gesticuler et de faire signe à Charlot de partir. C’est complètement absurde et hilarant, car tous s’arrête d’un coup, et Charlot, qui tente d’être solennel, a le derrière embroché dans une statue et n’arrête pas de trébucher.

Running gag
Dans la scène où Charlot et le millionnaire font la fête en ville, Charlot tente par trois fois d’allumer un cigare. Les deux premières fois, le millionnaire penche son bras de côté et met son cigare dans la bouche de Charlot et celui-ci l’allume les deux fois. La troisième fois, le millionnaire met encore son cigare dans la bouche de Charlot, mais dans l’autre sens, et Charlot se brûle la bouche. Puis une serveuse vient allumer un cigare pour Charlot, mais celui-ci le jette presqu’instantanément dans les airs, brûlant du même coup, la robe d’une dame située derrière lui.

Il y a aussi, tout au long du film, un running gag entre Charlot et le millionnaire. À trois reprises, Charlot tombe par hasard sur le millionnaire *saoul* et s’exclame «Mon ami!», et font la fête. Puis le lendemain, dégrisé, il ne reconnaît même plus Charlot, la première fois lorsqu’il est dans sa Rolls Royce devant chez lui, la seconde fois chez lui dans son lit et la troisième fois après qu’il lui ait donné de l’argent pour aider l’aveugle et qu’il se soit fait assommé par deux cambrioleurs.

Splastick
Vers la fin, lorsque Charlot se fait arrêter, il part pour la prison. C’est une scène assez triste, il vient de donner tout l’argent qu’il avait à la fille aveugle. Il sait qu’il ne peut la revoir, car elle croit qu’il est riche alors qu’il n’est qu’un vagabond, et il lui a dit qu’il serait absent pendant quelques temps. Mais comme si Chaplin ne voulait pas que la scène soit trop triste, son personnage de Charlot, juste avant de rentrer en prison, lance son cigare dans les airs, lui donne un petit coup de pied par derrière et il rebondit un peu, puis le personnage entre candidement (avec sa démarche qui fait penser à un pingouin) en prison, faisant un petit gag visuel pour faire rire et remonter le moral.

Keystone cops
Dans la scène du cambriolage, un premier policier arrive en premier et demande à Charlot s’il a volé de l’argent. Il réussi à sortir de la maison, et en sortant, une vingtaine de policiers arrivent en vitesse à la maison et Charlot leur fait signe d’entrer vite à l’intérieur. Évidemment, tels à une horde de policiers stupides, ils se précipitent à l’intérieur, et Charlot verrouille la porte derrière eux, les embarrant à l’intérieur et s’enfuit.

Appréciation
Disons le en premier, j’ai adoré City Lights. Le film burlesque m’a bien fait rire, ce qui m’a un peu surprise. D’ordinaire, ce que je n’aime pas dans les films comiques, ce sont les gags visuels, car, bien souvent, ce sont des gags stupides; exemple, le personnage (de préférence masculin) se frappe (de préférence entre les deux jambes), prend une pose exagérée et fait «OOOOOOWW!!» (vous avez le trois quart des blagues de plusieurs films avec Will Ferrell et Jack Black). Bien que dans City Lights pratiquement tous les gags étaient visuels, aucun d’entre eux n’étaient de mauvais goût. Les gags visuels étaient drôles, pas parce qu’ils étaient «épais», stupides et niaiseux, mais parce qu’ils étaient cocasses et ajoutaient du charme au personnage de Charlot.

J’ai trouvé très touchante l’histoire entre Charlot et la fille aveugle. Celui-ci essaie toujours de lui faire plaisir et de l’aider. Il fait semblant d’être riche pour pouvoir l’aider financièrement (bien qu’il soit plus pauvre qu’elle!), prend un emploi de nettoyeur de rue pour ramasser de l’argent et fait (injustement) de la prison pour qu’elle puisse garder son logement et pour qu’elle puisse retrouver la vue. (par ailleurs, lorsque Charlot lit le journal à l’aveugle et lui dit qu’il y a une nouvelle chirurgie disponible, dans le journal, sous le titre, il est écrit que la chirurgie est gratuite pour les pauvres, mais à la fin, lorsqu’il lui donne de l’argent pour son loyer, il lui en donne pour la chirurgie… mais bon, passons) Par contre, si l’histoire était très belle et touchante, je l’ai trouvée un peu triste. Charlot sait que si l’aveugle a la chirurgie, elle saura qu’il n’est pas réellement riche et qu’il n’est qu’un vagabond. Lorsqu’il lui donne l’argent, il lui dit qu’il sera parti pour un moment, j’ai trouvé ce moment très crève-cœur, car, par-dessus son bonheur d’être avec la fille, il préfère qu’elle ait la vue et de ne plus être avec elle pour qu’elle puisse être heureuse. À la fin, lorsque Charlot sort de prison, encore plus pauvre qu’au début, il recroise la fille, qui voie maintenant et qui a une boutique prospère de fleuriste. Ce que j’ai trouvé de très beau, c’est que Charlot a accepté d’aller en prison et d’être encore plus pauvre financièrement pour le bonheur de la fille aveugle, et à la fin, lorsqu’elle réalise que Charlot, le vagabond qui n’est pas un millionnaire, était son bienfaiteur, bien qu’elle semble un peu triste, elle lui prend la main et la met sur son cœur… Je trouve la fin parfaite, car je crois qu’elle est juste. Je pense qu’il  aurait été insensé de mettre un happy-ending où ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants.